Anderlecht veut faire mouche, mais pas avec les noms habituels. Dans les couloirs, on murmure le nom d’un jeune attaquant venu des États-Unis, auteur de statistiques qui font trembler la compétition — et attirent tous les regards.
Du côté d’Anderlecht, le nom de Junior Diouf circule soudainement. Cet attaquant sénégalais de 18 ans évolue à Grand Canyon University, aux États-Unis. Ces derniers jours, le lien est devenu très concret dans les cercles des transferts : selon le journaliste spécialisé MLS Tom Bogert, Diouf disposerait déjà d’une offre d’Anderlecht. Officiellement, rien n’est confirmé, mais le buzz est bien réel.
La question se pose alors naturellement : comment Anderlecht en vient-il à prospecter du côté d’une université américaine ? Dans le New Jersey — d’où il est originaire — le média NJ Advance Media le décrivait comme un joueur « incontournable à voir » dès qu’il touche le ballon, grâce à sa vitesse, son dribble et sa lecture du jeu.
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Quelque chose de spécialDiouf est le type d’avant-centre qui sort les défenseurs de leur zone de confort : un simple mouvement d’épaule, une accélération, et le jeune Sénégalais brise la ligne défensive. L’entraîneur George Kiefer explique qu’il se fie beaucoup à son ressenti lors du scouting, et qu’avec Diouf, il a su « immédiatement » qu’il tenait quelque chose de spécial.
Pour sa première saison NCAA avec Grand Canyon, Diouf a disputé 21 matches, inscrit 18 buts et délivré 6 passes décisives. Il a tenté 79 tirs, dont 36 cadrés. Des chiffres loin d’être ordinaires pour un freshman : une production qui secoue toute la compétition.
Cela représente plus d’un but par 90 minutes et plus de 4,5 tirs par match, des volumes habituellement réservés aux finisseurs d’élite. Son taux de conversion de 22,8 % est également remarquable compte tenu de ce volume.
Il marque des deux pieds et de la tête
Ce qui rend Diouf encore plus intéressant pour Anderlecht, c’est la variété de ses buts. Grand Canyon le décrit comme un attaquant capable de marquer des deux pieds et de la tête, depuis différents angles, parfois après une rotation rapide pour se libérer.
Dans la Western Athletic Conference (WAC), Diouf a été élu à la fois Freshman of the Year et Offensive Player of the Year — un exploit rare pour un joueur de première année. À l’échelle nationale, on estime déjà qu’il dépasse le niveau du football universitaire et qu’il devrait évoluer chez les professionnels. Il a été finaliste du prestigieux trophée MAC Hermann et sélectionné dans le All-America First Team.
Diouf affiche des statistiques impressionnantes dans un contexte universitaire et dispose encore d’une large marge de progression, ce qui explique pourquoi de nombreux clubs suivent son évolution. Aux États-Unis, il a été associé à un passage en MLS et, selon Tom Bogert, il aurait été un choix de premier plan lors de la SuperDraft s’il s’y était présenté.
Adaptation
Mais Anderlecht représente évidemment un tout autre défi. Le passage de la NCAA au football belge exige une adaptation au rythme, à l’intensité des duels, à la discipline tactique et au fait qu’en Europe, la moindre erreur se paie cash.
Anderlecht explore des marchés où les prix n’ont pas encore explosé, mais où les signaux sont forts. Diouf est précisément ce type de signal : trophées, classements nationaux, buts, actions décisives, moments forts en tournoi NCAA — et surtout, tout cela à seulement 18 ans, pour sa toute première saison.
Junior Diouf (CF, '07, 🇸🇳) was a breakout star as a freshman in NCAA Division I, garnering interest from RSC Anderlecht. According to @a_mc80, he has the athletic and finishing potential to reach a T5 league.
— Target Scouting (@TargetScouting_) December 30, 2025
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