À Genk, le temps de la transition est déjà révolu. Le départ de Thorsten Fink, acté sans détour malgré un discours empreint de respect, a laissé un constat clair : le Racing ne pouvait plus avancer avec un football jugé trop terne et des résultats irréguliers. En attendant mieux, Domenico Olivieri et Michel Ribeiro assurent l’intérim. Mais dans les tribunes comme en coulisses, un nom s’impose avec force. Celui de Mark van Bommel.
Van Bommel n’est pas une option parmi d’autres. À Genk, il incarne une histoire inachevée. Déjà en 2022, après le limogeage de Bernd Storck, le Néerlandais avait été tout proche de s’asseoir sur le banc limbourgeois. Libre, expérimenté, immédiatement disponible, il apparaissait comme une solution logique. Sa présence remarquée dans les tribunes lors d’un match contre Charleroi avait même renforcé cette impression.
Mais Genk avait douté. Une partie des supporters ne se reconnaissait pas dans ce choix. Pas par manque de respect, mais par attachement viscéral à l’ADN du club. La direction avait reculé. Van Bommel, lui, avait filé à Anvers. Et Genk avait opté pour Wouter Vrancken.
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Anvers, la démonstration par les faitsLa suite appartient à l’histoire récente du football belge. À la tête de l’Antwerp, Van Bommel a bâti une équipe à son image : disciplinée, solide, mentalement imperméable. Le doublé historique championnat–Coupe en 2022-2023 et son titre d’Entraîneur de la saison ont définitivement changé son statut.
Peter Croonen l’avait résumé sans détour : Van Bommel est « le genre de type qu’on préfère avoir avec soi que contre soi ». Une phrase qui décrit autant l’homme que ses équipes.
En 2025, le contexte est radicalement différent. Van Bommel n’est plus un pari, mais une référence en Pro League. Son palmarès parle pour lui. Sa rigueur rassure. Et son absence actuelle de club le rend accessible.
Si Genk envisage aujourd’hui sérieusement cette piste, ce n’est pas par nostalgie. C’est par lucidité. Après de multiples changements, le club sait que la stabilité se construit sur la crédibilité. Et parfois, assumer un choix fort est la première étape pour reprendre le contrôle.
Salomon AGADA