Kevin De Bruyne est apparu agacé – et pour cause : son rôle face à la Macédoine du Nord l’a placé derrière Hans Vanaken dans la hiérarchie créative. Alors que KDB devait construire plus bas, Vanaken dirigeait le jeu dans les trente derniers mètres. À Cardiff, le schéma devra changer : qui mènera l’orchestre, et qui suivra ?
Contre la Macédoine, Vanaken a joué le rôle habituel de De Bruyne – et plutôt bien, jusqu’à sa sortie. Après son remplacement, confient certains, “on a arrêté de jouer”.
La domination belge fut totale : 82 % de possession, 25 tirs (seulement 5 cadrés), 13 corners… mais zéro efficacité face à une muraille macédonienne repliée.
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De Bruyne pas à sa placeUn tel match exige du génie dans les 30 derniers mètres : combinaisons, passes tranchantes, infiltrations. Non que De Bruyne ait perdu ce talent, mais il n’était pas placé là où il fait mal. En raison de la position haute de De Cuyper, KDB a souvent reculé à gauche, parfois même jusqu’à un rôle de latéral pour équilibrer la relance. Résultat : Vanaken s’est retrouvé plus haut, occupant la zone d’influence habituelle de KDB.
De Bruyne a tenté d’orchestrer depuis l’arrière : passes rapides, changements d’aile, une frappe déviée, une lourde du gauche… mais la frustration était palpable.
Le moment-clé ? La passe millimétrée de Vanaken pour Openda, gâchée à la finition.
La leçon est claire : si De Bruyne joue trop bas, il s’étouffe. À Cardiff, la Belgique doit lui rendre la baguette et laisser Vanaken jouer juste derrière.