Le Royal Antwerp traverse une période délicate. Battu par Zulte Waregem, le club n’a récolté qu’un point sur les douze derniers possibles. Dans ce contexte, le match à domicile contre le Cercle Bruges samedi prend des allures de finale pour Stef Wils. Comme Jonas De Roeck il y a six mois, l’entraîneur pourrait bien payer l’addition en cas de nouveau revers. Pourtant, la saison avait bien débuté pour le Great Old avant que les résultats ne s’effritent progressivement.
Malgré un mercato marqué par une perte de qualité dans l’effectif, la direction a maintenu l’objectif ambitieux d’intégrer le top 6. Mais la patience des supporters de De Bosuil, longtemps indulgents, commence à s’amenuiser. L’impatience gronde désormais aussi à l’extérieur, où beaucoup doutent de la pertinence du choix Wils.
Sans réelle expérience comme entraîneur principal, Wils a été propulsé à la tête de l’équipe première après avoir travaillé plusieurs saisons comme adjoint. Son ascension avait été facilitée par le départ d’Andries Ulderink et l’indisponibilité de profils confirmés comme Rik De Mil ou Ivan Leko. Mais aujourd’hui, cette décision apparaît risquée.
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Comme Hubert et MilicevicLa tendance des clubs belges à miser sur de jeunes techniciens, à l’image de Nicky Hayen au Club Bruges ou Sébastien Pocognoli à l’Union, trouve ici ses limites. Après les départs prématurés de David Hubert et Danijel Milicevic respectivement d’Anderlecht et de La Gantoise, Wils est également sur le point de connaître désormais le même sort au sein du Grand Old, note la Gazet van Antwerpen. Ses qualités de formateur sont reconnues, mais son approche à la tête d’un groupe professionnel suscite désormais des doutes.
À peine trois mois après sa nomination, Wils voit sa position fragilisée. Certes, la situation financière du club a restreint les possibilités de recrutement, mais la direction exige des résultats rapides. La trêve internationale qui s’annonce constitue une étape charnière : soit l’Antwerp se relance contre le Cercle, soit le coach devra céder sa place. Wils est face à son premier véritable tournant : gagner pour se sauver.
Salomon AGADA