
Le RSC Anderlecht poursuit sa mue. Après une saison pleine d’espoirs et une place dans le top 3, les Bruxellois changent une nouvelle fois de cap. Jesper Fredberg, aux commandes du sportif, a acté une rupture claire avec les anciennes pratiques du club.
Exit les investissements massifs sur des stars déclinantes comme Kasper Dolberg : place à une politique basée sur la jeunesse, la valeur de revente et la cohérence financière.
Dolberg, recruté à prix fort et rémunéré royalement, incarne un modèle que le club ne souhaite plus reproduire. Anderlecht ne versera plus 5 millions d’euros ni ne couvrira de salaires XXL. Désormais, les acquisitions comme Jan-Carlo Simic (2,7 M€, valorisé aujourd’hui à près de 10 M€) sont la norme à suivre.
Le club a déjà misé sur Cédric Hatenboer, Mihajlo Cvetkovic, Zoumana Keita et Nathan Saliba, tous âgés de moins de 21 ans. Le plafond budgétaire fixé à 3 millions d’euros reflète cette nouvelle logique. Anderlecht ne vise plus l’étiquette, mais l’évolution.
Remplacer Dolberg par un attaquant "de classe mondiale" ? Le club ne ferme pas la porte, mais refuse désormais de se mettre en danger. Le profil idéal devra combiner potentiel, personnalité et rentabilité. Les noms ronflants ne sont plus une priorité, sauf en cas d’opportunité financière exceptionnelle. L’objectif est de bâtir une équipe jeune, compétitive, capable de briller et de générer du capital sur le long terme.
Malgré ce rajeunissement, Anderlecht n’oublie pas l’importance du leadership. Le départ de Jan Vertonghen et l’incertitude autour de Mario Stroeykens créent un vide. Mais pour Frédéric Renard, l’expérience ne dépend pas de l’âge. Ce qui compte, c’est le caractère. Nathan Saliba, nouvel arrivant, incarne cette philosophie. Anderlecht veut des jeunes... mais avec du tempérament.
Salomon AGADA
Le vote: Anderlecht a-t-il raison de revoir sa politique de transferts?