Le RSC Anderlecht, auréolé de son titre de champion de Belgique, prépare activement son mercato estival. Si plusieurs postes font l’objet de recherches ciblées, celui de gardien semblait jusqu’ici épargné par les remous.
Colin Coosemans, auteur d’une saison pleine et couronnée de distinctions, incarnait la stabilité dans les cages mauves. Pourtant, en coulisses, le nom de Thomas Kaminski revient avec insistance. Un retour qui pourrait bien redistribuer les cartes et fragiliser un équilibre précaire.
Formé à Neerpede, Thomas Kaminski n’a jamais vraiment percé à Anderlecht avant de s’exiler à l’étranger. Aujourd’hui à Luton Town, récemment relégué en troisième division anglaise, le portier de 32 ans est en quête d’un nouveau défi. Et selon plusieurs sources concordantes, son profil plaît fortement à Olivier Renard. Le directeur sportif bruxellois verrait en lui un renfort d’expérience, capable de porter les ambitions européennes du club.
Discussions avancées
Les discussions seraient avancées. Kaminski, libre de tout contrat cet été, aurait déjà reçu une proposition concrète. Anderlecht serait disposé à répondre favorablement à ses attentes salariales. De son côté, le gardien se montre enthousiaste à l’idée d’un retour dans une maison qu’il connaît bien, au sein d’un projet ambitieux et stable.
Mais cette arrivée poserait inévitablement la question du statut de Colin Coosemans. Élu Joueur de la Saison par les fans et figure de régularité tout au long du championnat, le portier actuel n’a rien à se reprocher sportivement. Pourtant, difficile d’imaginer Kaminski revenir pour cirer le banc. Un changement de hiérarchie semble inévitable… au risque de provoquer des tensions.
Du côté de la direction, le dossier Kaminski est étudié avec attention mais prudence. Car il s’agit d’un véritable test d’équilibre entre ambition sportive et reconnaissance interne. Coosemans, longtemps cantonné à un rôle de doublure avant d’être propulsé titulaire, a su gagner la confiance du vestiaire et du public. Son comportement irréprochable et ses performances solides ont renforcé son crédit. Mais ce crédit est-il suffisant pour freiner un renfort de haut niveau ?
Climat tendu
En toile de fond, les discussions pour une prolongation de contrat patinent. Selon HLN, les échanges entre le joueur et la direction seraient même devenus tendus. Dans une récente sortie médiatique, Coosemans s’est montré critique à l’égard de la gestion du club, un signal clair de malaise. Revenir à un rôle de second choix ne semble pas envisageable pour lui. Dès lors, un départ, sous forme de transfert ou de prêt, pourrait s’imposer, bien qu’il soit encore lié au club jusqu’en 2027.
Le climat, jusqu’ici serein, pourrait donc rapidement se détériorer si le dossier n’est pas géré avec tact. Une chose est sûre : Olivier Renard et Brian Riemer devront faire preuve de doigté.
Avec son retour au sommet du football belge, Anderlecht entend bâtir une équipe capable de durer. Cela implique des renforts à chaque ligne, y compris dans des secteurs a priori bien pourvus. Le potentiel retour de Kaminski s’inscrit dans cette logique. Mais il soulève aussi une question centrale : faut-il sacrifier une dynamique interne pour accueillir un nom plus ronflant ?
Supporters partagés
Les supporters, eux, restent partagés. Beaucoup saluent la saison de Coosemans, qui a su saisir sa chance avec brio. D’autres estiment que le club ne peut se permettre de refuser une opportunité comme celle de Kaminski, habitué aux joutes anglaises et passé par les sélections nationales.
Le mercato ne fait que commencer, mais ce dossier symbolise déjà les défis qui attendent les Mauves cet été. Entre continuité et ambition, stabilité et concurrence, Anderlecht va devoir trancher. Avec, à la clé, des conséquences sportives et humaines qui pourraient peser lourd dans la saison à venir.