Les incidents répréhensibles survenus en marge de la finale de la Coupe continuent à se répercuter. Le conseil communal d'Anderlecht, par exemple, ne veut pas accueillir les supporters du Club de Bruges lors du prochain match de championnat entre les deux clubs. Mais ces supporters ne se résignent pas.
Ce qui devait être une grande fête du football s'est transformé en un drame violent dimanche dernier. Surtout dans la ville de Bruxelles, en dehors du périmètre du stade.
Tout a commencé dans l'après-midi par une descente ultra-violente et raciste de hooligans du Club de Bruges à Molenbeek et à Jette. Cette vague de violence a entraîné une réaction de la part des « jeunes » bruxellois. Après le match, des supporters des deux équipes ont été attaqués dans la capitale.
Ceux qui utilisaient le métro comme moyen de transport ont été particulièrement visés. Il y a eu plusieurs incidents au cours desquels plusieurs personnes ont été blessées.
Les supporters de Bruges interdits d'accès
Ces incidents ont suscité une vague d'indignation et de nombreuses réactions de la part des milieux politiques. Fabrice Cumps, bourgmestre d'Anderlecht, a même déjà décidé d'intervenir. Il a ainsi décidé de ne pas autoriser les supporters brugeois à assister au match du 18 mai. Il souhaite ainsi « protéger » les riverains et les supporters d'Anderlecht.
Cependant, la décision de Cumps a suscité beaucoup de réactions négatives. Le Club Brugge a clairement fait savoir qu'il ne pensait pas qu'il s'agissait d'une mesure correcte et qu'il demandait le dialogue. Les ministres Annelies Verlinden et Cieltje Van Achter ont également dénoncé la décision du bourgmestre. Même les supporters d'Anderlecht se sont opposés à la décision.
Action en justice
Une partie des supporters brugeois est allée plus loin et a intenté une action en justice. Le plus grand groupe de supporters du Club, The Locals 78, a fait appel à l'avocat Walter Van Steenbrugge. Celui-ci a imposé un délai à Cumps jusqu'à vendredi après-midi.
« Si aucun signal n'est reçu d'ici là, nous soumettrons la requête au Conseil d'État », a répondu l'avocat à Bruzz. « J'espère que la sagesse viendra. Ce ne sont que des ânes qui ne changeront pas d'avis. Nous les avons déjà contactés en espérant une solution non juridique. Mais si cela échoue, nous irons devant le Conseil d'État. Celui-ci rendra alors son verdict avant le 18 mai. »