Au Standard, le mot "crise" continue de planer. La victoire à OHL a quelque peu rassuré mais tout le monde est conscient qu'elle est insuffisante.
En termes de points, bien sûr, mais aussi en termes d'état d'esprit. Il va donc falloir mettre à profit les prochaines semaines pour confirmer. Et pour permettre aux joueurs de se concentrer sur leur tâche, la tactique est de n'envoyer qu'Ivan Leko en conférence de presse.
"Il n'y a plus un Roger Petit"
Une communication sur laquelle revient David Steegen, qui a été responsanble de celle d'Anderlecht pendant un certain temps : "Il y a trois règles de base dans ce genre de situation : d’abord, il vous faut décider du message que vous voulez véhiculer", explique-t-il à Sudinfo.
"Ensuite, il faut veiller à ce que tout le monde, au sein de club, y adhère, que le message soit le même pour tout le monde. Enfin, la dernière question est de savoir qui va être le porte-parole de ce message : à Anderlecht, après une défaite, j’envoyais le capitaine en conférence de presse. Puis le directeur sportif et enfin, si la situation s’aggravait, le président sortait du bois", poursuit-il.
Steegen qui se prête au jeu de l'analyse de la communication du Standard : "J’enlève ma casquette d’ancien Anderlechtois pour évoquer le cas du Standard qui, d’un point de vue communicationnel, est un vrai challenge."
"Pourquoi ? Car comme au RWDM, avec la reprise par des investisseurs étrangers, il n’y a plus de véritable porte-parole. Dans le noyau, ils se comptent sur les doigts d’une main et au-dessus, il n’y a plus un Roger Petit, un Pierre François ou un Roland Duchâtelet qui incarnait l’homme fort du club", dit-il.
Quant au fait que seuls Kanga et Bodart se présentent aux journalistes depuis un certain temps, Steegen pense que ce n'est pas une bonne idée : "Ce n’est pas rendre service aux joueurs de les envoyer systématiquement devant les caméras car à force, ils incarnent le visage de la défaite.Je peux comprendre que cela puisse fatiguer des garçons comme Arnaud Bodart et Théo Defourny (RWDM)."
"Personnellement, j’ai toujours essayé de varier le plus possible, même si à Anderlecht, c’était plus facile avec beaucoup de joueurs qui savaient naturellement prendre la parole, comme Silvio (Proto), Guillaume (Gillet) et Jova (Jovanovic). Peut-être qu’en ce sens, au Standard, Ivan Leko est la bonne personne car on le connaît bien", déclare Steegen.
Avant dee conclure sur le rôle du coach dans la communication : "J’ai toujours considéré que le coach et son staff étaient mes vrais patrons au quotidien. Car ce sont eux, finalement, qui savent ce qu’il se passe au cœur du vestiaire, pourquoi un joueur n’est pas en forme, etc."