L'Union Saint-Gilloise, leader de la Jupiler Pro League de football, n'arrête pas de surprendre. Notamment parce que son entraîneur a aligné quatre fois la même équipe au coup d'envoi, celle qui a survolé la D1B la saison dernière, même si le Français Ismael Kandouss a supplanté l'Anglais Christian Burgess dans l'axe défensif.
"On a gardé le même groupe, la même philosophie, la même tactique parfaitement maîtrisée, et cela nous réussit", observe Felice Mazzu. "Donc tant que cela marche, il n' y a pas de raison de changer. Finalement c'est un avantage, et non un handicap, d'aligner des joueurs qui n'avaient jamais évolué à ce niveau. Ils veulent en effet tous prouver qu'ils l'ont, et c'est donc plutôt un plus. Mais il faut en même temps garder les pieds sur terre. On a pour l'instant un avantage sur toutes les équipes qui ne sont pas encore bien en place. Mais je sais qu'il va falloir gérer autrement quand arriveront des jours plus difficiles..."
Autrement dit les joueurs transférés au cours du mercato auront alors enfin l'occasion de s'exprimer.
"Oui", confirme Mazzu. "Tous les réservistes actuels sont des titulaires en puissance. Peut-être même qu'ils mériteraient de jouer. Mais ils doivent comprendre que ce n'est pas possible dans le contexte actuel. L'équipe mérite d'être en tête du championnat, et il n'y a donc aucune raison de la modifier. Il était impératif pour sa confiance que Dante (Vanzeir) marque enfin un but (il en a aussi raté deux, ndlr) mais même si cela n'avait pas été le cas, il est trop important sur son flanc droit pour envisager de s'en passer..."
On verra bientôt si le dernier renfort recruté, le Japonais Kaoru Mitoma, dont les références sont impressionnantes, devra lui aussi attendre le premier couac pour se retrouver dans le onze de base.
Et il ne nous étonnerait pas que non !
L'ex-entraîneur de l'Union Luka Elsner ne tourne pas autour du pot. "Il n'y a pas eu de match", avoue en effet le coach courtraisien. "Ce fut une journée noire. On a tout raté. Il n'y avait pas photo, dans aucun domaine. Sans intensité et sans jeu d'équipe, cela ne peut pas marcher, quelle que soit la tactique..."
Enfin on retiendra le désespoir de Mathias Fixelles, exclu moins de vingt minutes après avoir refoulé la pelouse du Stade Marien.
"Un véritable drame pour ce garçon qui a porté le maillot de l'Union pendant cinq saisons", a commenté Mazzu. "Il était tellement content d'être là , et cela tourne à la catastrophe. On a bien essayé de le consoler, mais je ne crois pas que c'était possible..."