Hervé Kage, 31 ans, formé à Anderlecht, est sans club depuis l’expiration de son contrat à Courtrai (89 matches, 17 buts et 14 assists) l’été dernier. Il a disputé son dernier match officiel à Ostende (0-3) le 15 février 2020, et n'avait jamais imaginé se retrouver dans cette situation.
"J'ai refusé des propositions grecques et chypriotes parce que j’avais envie de signer un dernier gros contrat", explique-t-il dans une longue, savoureuse et très instructive interview accordée à Christophe Franken, publiée ce samedi dans
La Dernière Heure - les Sports (
https://bit.ly/3urZ62S).
Mais aujourd'hui, il attend toujours ce gros contrat.
"Ce sera cet été ou jamais", prévoit-il. "Je veux jouer le plus haut possible, en Belgique ou à l’étranger. Je suis à mon poids de forme, un rien en dessous de quand j’étais à Courtrai. Je connais des jeunes sans club qui ont pris dix quinze kilos en quelques mois. Je ne pense pas coûter cher, en plus. Partout où je suis passé, j’ai été à la hauteur de mon contrat. Quand j'ai quitté Genk pôur rejoindre Courtrai, je n’ai même pas regardé mon salaire. C’était un jeudi et je voulais juste savoir si je pouvais déjà jouer le samedi. Et après deux trois mois, on a renégocié mon contrat en fonction de ce que j’apportais. Si rien ne vient, j’ai aussi des plans B, comme aller dans un club bruxellois pour essayer de le faire monter dans une division supérieure."
"Ce n’est pas simple de voir des joueurs moins forts que toi sur la pelouse", avoue l'ancien ailier du Sporting de Charleroi (92 matches, 6 buts, 11 assists) et de La Gantoise (49 matches, 10 goals, 7 assists), entre autres.
Mais il ajoute avec lucidité: "j’ai le recul pour savoir que ce ne sont pas toujours les meilleurs sur le terrain. Ça m’est aussi arrivé dans l’autre sens : des gars plus forts que moi à l’époque méritaient d’être dans le onze mais c’est moi qui jouais. Il ne faut jamais oublier l’aspect financier dans un club. Un jeune prend plus de valeur… "