Le monde du football risque-t-il l'implosion? Andrea Agnelli, le président de l'association des clubs européens (ECA), a tiré la sonnette d'alarme, en prévoyant un "effondrement des recettes de 4 milliards d'euros en deux ans dû au Covid". Mais le coronavirus n'est pas le seul problème.
En fait, l'ECA est inquiète quant à la baisse de la passion des jeunes pour le ballon rond. L'ECA a commandé une enquête sur le thème "Fan du futur", en interrogeant des dizaines de milliers de personnes dans sept pays du monde (Grande-Bretagne, Espagne, Allemagne, Pologne, Pays-Bas, Inde et Brésil) pour en savoir plus et comprendre. L'image du fan fidèle à vie risque de disparaître, au moins dans la tranche d'âge des 16-24 ans. 11 % se déclarent fans acharnés, 14 % passionnés de longue date et 29% disent avoir mieux à faire que de regarder un match, 40% d'entre eux ne s'intéressent pas au football ou même le détestent.
La majorité d'entre eux ne suivent pas le match en direct pendant les 90 minutes et préfèrent regarder les moments forts. Même ceux qui se rendent au stade jouent avec leurs smartphones ou tablettes. 37 % des personnes intéressées par le football suivent plus d'un club, beaucoup suivent d'autres sports et sont plus passionnées par les exploits des athlètes individuels que par ceux des équipes. Ce ne sont plus de fans, mais des followers, des personnes qui suivent quelqu'un ou quelque chose et qui peuvent arrêter de le faire à tout moment.
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