L’ACFF, en partenariat avec cinq clubs de D1A, lance sa Referee Academy, un centre de recrutement et de formation des jeunes de 13 à 15 ans qui aimeraient tenter la grande aventure de l’arbitrage. Ce projet est l’un des fleurons de la politique mise en place par Alexandre Boucaut, manager du recrutement des arbitres à l’ACFF.
L’objectif de la Referee Academy est de former une équipe de quinze jeunes par club. Tout en pouvant continuer à jouer au football, ces adolescents pourront goûter à l’arbitrage en dirigeant, une fois toutes les deux semaines au moins, des rencontres de U8 à U12 des jeunes des clubs de l’élite. Dans chaque club, ils seront encadrés par deux coaches dont un au moins a arbitré au niveau professionnel.
« Il s’agit d’une opération win-win », explique Alexandre Boucaut. « En principe, aucun arbitre n’est désigné pour ces matches. Désormais, ils seront dirigés par des jeunes qui ont envie de progresser et qui seront coachés, exactement comme leurs joueurs. Ils recevront également des places pour les matches de l’équipe première du club qui les accueille. L’intérêt pour l’ACFF est d’accélérer cette préformation de sorte qu’à 15 ans, lorsqu’il aura l’âge d’arbitrer des rencontres de football à onze, le jeune arbitre soit déjà acclimaté et qu’il puisse ainsi partir sur de bonnes bases. »
Le modèle s’inspire de ce qui se fait depuis six ans déjà à La Gantoise, où 80 % des arbitres qui sortent de l’académie se lancent dans l’arbitrage. L’ACFF l’a cependant adapté à sa philosophie. Pas question, notamment, que les arbitres soient considérés comme des membres du club où ils effectueront leur formation. Ils pourront être affiliés ailleurs et l’équipement qu’ils recevront sera neutre : jaune à Eupen et Charleroi, noir ailleurs. Le club est également déchargé de l’organisation de l’arbitrage dans ces catégories : c’est le coach des arbitres qui désigne ceux-ci. Il est également possible que, pour des matches opposant deux de ces six clubs, on fasse appel à un arbitre d’un troisième club. Un Standard – Anderlecht pourrait par exemple être dirigé par un arbitre de Charleroi.
Si l’ACFF et les clubs partagent les bénéfices de cette opération, qui devrait porter ses premiers fruits dans deux ans, ils se répartissent également les coûts. Les clubs prennent en charge les équipements et les oreillettes qui permettront aux coaches des arbitres de communiquer avec ceux-ci pendant le match tandis que l’ACFF rétribuera les coaches.