Le départ d’Ivan Leko vers le Club de Bruges continue de faire grincer des dents du côté de La Gantoise. Annoncé puis officialisé rapidement, ce transfert a été vécu comme une trahison en interne, en particulier par Michel Louwagie. Le conseiller du club gantois n’a pas caché sa profonde déception face à une décision jugée brutale et difficilement acceptable.
Louwagie est revenu en détail sur les circonstances de ce départ, révélant un échange direct avec l’entraîneur croate. « Leko m’a appelé mardi. Je lui ai dit que je ne comprenais pas comment il pouvait partir comme ça. Il m'a répondu qu'il avait essayé de convaincre le Club de Bruges d'attendre la trêve hivernale pour faire le transfert », a-t-il confié.
Dans les colonnes du Nieuwsblad, Michel Louwagie reconnaît toutefois que certains éléments peuvent expliquer ce choix. Bruges offre des garanties sportives et financières supérieures. « Ces éléments peuvent représenter 25 % de la décision. Mais qu’en est-il des 75 % restants ? Le côté humain ? La relation professionnelle construite avec le président, avec nous, avec les joueurs ? », s’interroge-t-il.
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Projet de trois ansLe conseiller rappelle surtout que Leko s’était engagé dans un projet à long terme. « Ivan Leko avait commencé un projet de trois ans. Il a été en Chine, à Al Ain, il a été champion avec le Club, a gagné la coupe avec l'Antwerp… Construire quelque chose sur la durée, c'est beau. Mais là, il lâche tout parce que le train passe. »
L’amertume reste vive, notamment en raison de l’implication accordée à l’entraîneur. « Je trouve que ça ne se fait pas », poursuit Louwagie. « Les nouveaux joueurs qui sont arrivés ont tous été validés par l'entraîneur. Sans son accord, ils ne seraient pas venus. On lui avait plus ou moins donné les clés de l'équipe. On n'a même pas eu notre chance, je ne l'accepte pas. »
Un départ qui laissera des cicatrices durables à Gand.
Salomon AGADA