"Vous allez être surpris en découvrant la composition de mon équipe"

"Vous allez être surpris en découvrant la composition de mon équipe", prévient Alexander Blessin, 50 ans, l'entraîneur de l'Union Saint-Gilloise, dont l'aventure en Conference League risque fort de prendre fin à l'issue du huitième de finale retour de jeudi soir (18h45) à Fenerbahce, vainqueur 3-0 à l'aller au Lotto Park.

"Et comme je vous connais vous allez même dire que je sacrifie ce match. Je vous assure pourtant que ce ne sera pas le cas. Il reste cette rencontre et celle de dimanche (16 heures) à l'Antwerp à notre programme avant la trêve internationale, et on veut performer dans les deux avant le repos qui permettra de recharger les batteries en vue des play-offs..."

"Une certaine nervosité, mais aussi la fatigue, expliquent en grande partie nos récentes prestations moins abouties que les précédentes", estime Blessin. "Les contrôles approximatifs, les mauvaises décisions dimanche passé contre La Gantoise (1-1), ne sont pas dans nos habitudes. Mais la combativité était toujours là, et je reste très fier de mon équipe, prête à mourir sur le terrain pour en tout cas ne pas perdre, si la victoire n'est plus à sa portée. Il faut aussi prendre en considération que plusieurs joueurs (Fedde Leysen, Kevin Mac Allister, Noah Sadiki, Kevin Rodriguez) étaient indisponibles, et que d'autres, comme Ross Sykes (adducteurs) ou Christian Burgess (genou) ont quelques problèmes physiques, et n'ont donc pas joué à 100 % de leurs moyens.

Burgess et Mohamed Amoura sont suspendus.

Le jeune défenseur Daniel Tshilanda (17 ans) fête en revanche sa première apparition dans le noyau.

"Certains vont se reposer", a encore précisé Blessin. "Pour d'autres, ce sera l'occasion de retrouver du rythme et d'améliorer leur condition physique dans ce match, sans doute le dernier de la saison où il n'y aura pas trop de pression sur les épaules des joueurs..."

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"La Turquie, ne m'en parlez pas..."

Pour la première fois depuis qu'il a défendu une seule fois les couleurs d'AntalyaSpor en SüperLig (1-8 contre Ankaragücü !) tout au début du siècle, Alexander Blessin va donc retrouver cette Turquie où il a jadis vécu une véritable galère.

Entre autres parce que l'entraîneur (Hüseyin Kalpar) se refusait à aligner des joueurs étrangers, mais pas seulement.

"Non, en effet", confirme-t-il, alors qu'il s'apprête pour le départ. "Mais ne m'en parlez pas. Je ne suis d'ailleurs jamais retourné là-bas en plus de vingt ans, même si la cause principale est que je n'en ai pas eu le temps. Il y avait aussi entre autres de sérieux problèmes de paiement..."

Blessin n'a donc guère eu l'occasion de se produire dans l'enfer du Sukru Saracoglu.

"Non, mais j'ai pu m'en faire une idée au Besiktas et à Galatasaray. C'est indescriptible...", dit-il.

Mais s'il n'a pas affronté Fenerbahce comme joueur, il n'a pas été tellement loin d'y devenir l'entraîneur, ainsi que le lui avait rappelé un journaliste turc, jeudi dernier en conférence de presse.

"Non, je n'ai pas vraiment eu l'occasion d'y signer", lui avait-il répondu, "mais on a eu de très agréables discussions, avant tout pour faire connaissance. Cela n'avait cependant pas été plus loin..."