Xabi Alonso avait promis de la rotation, mais après trois journées, le “Plan B” reste invisible : Thibaut Courtois est systématiquement titulaire. Que dit cela de la hiérarchie – et de son concurrent Andriy Lunin ?
Alonso n’a pas besoin de le dire, il le montre. Trois matchs, et toujours la même colonne vertébrale. Dans les buts : Thibaut Courtois. Le journal espagnol AS l’a écrit noir sur blanc dans sa rubrique hebdomadaire : les “intouchables” n’ont pas tourné.
Courtois en fait évidemment partie. Son concurrent, Andriy Lunin, n’a pour l’instant disputé aucune minute. Ce n’est pas anodin : c’est révélateur de la hiérarchie imposée par Alonso à ses débuts au Real Madrid. Pourtant, le coach avait annoncé un “Plan B” en prévision du marathon septembre–octobre : dix matchs jusqu’à fin octobre, où puiser dans le banc deviendra inévitable.
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La rotation aux oubliettesMais après trois semaines, tout indique que la rotation reste une promesse pour demain. Et certainement pas avec Courtois. Les médias qui prédisaient en août des “grands matchs” pour Lunin se sont trompés : l’Ukrainien reste dans l’ombre. Prolongé jusqu’en 2030, il demeure le numéro deux, réduit à quelques minutes éventuelles en Coupe ou si le calendrier ou une blessure l’exigent.
Pourquoi Courtois est-il si indispensable ? Parce que le Real d’Alonso défend plus haut, presse collectivement et concède moins d’occasions franches. Bilan : trois victoires, un seul but encaissé et les meilleurs chiffres défensifs de Liga. Dans ce système, le gardien n’a que deux ou trois interventions à réaliser par match – exactement le terrain d’excellence de Courtois.
Lunin, lui, est coincé dans son paradoxe : assez bon pour être titulaire ailleurs, mais condamné à rester la meilleure doublure d’Europe.