"C’est une phrase qu’on dit souvent. Tu peux être en haut et du jour au lendemain en bas !" : c'est avec cette phrase qu'un joueur qui est passé près de devenir Diable rouge résume son aventure.
"On pense souvent que les footballeurs font le plus beau métier du monde. Et certains critiqueront peut-être mes propos mais on a une grosse pression mentale sur et en dehors du terrain. Et si tu ne sais pas bien la gérer, ça peut être très difficile. Je connais beaucoup de joueurs qui ont souffert de dépression et qui ont fini par arrêter le foot. Je suis passé par là et je suis reconnaissant aux Francs-Borains de m’avoir tendu la main", explique Sébastien Dewaest à la RTBF.
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Le début de la galèreC'est à Genk que la galère a commencé pour lui, avec le club qui lui a demandé de jouer deux rencontres avec les Jong Genk. Finalement, il décidera de rejoindre Chypre et Limassol mais là non plus, les choses ne se passeront pas comme prévu.
"Les 6 premiers mois se sont bien déroulés. J’étais titulaire, j’avais retrouvé la condition mais ensuite j’ai enchaîné les blessures. Je n’ai plus joué pendant 6 ou 7 mois. J’ai fait et je n’ai pas honte de le dire une sorte de burn-out, une dépression. J’ai pris du poids, presque 20 kilos. Je ne me sentais pas bien dans le pays. Lorsque j’allais rechercher ma fille à l’école, elle pleurait, elle ne voulait plus rester, elle voulait rentrer en Belgique. Pour un Papa, c’est difficile", explique Dewaest.
"J'allais arrêter le foot"
Et alors qu'il s'apprêtait à prendre sa retraite, une opportunité s'est présentée à lui : "Honnêtement, j’allais arrêter le foot et passer mes diplômes d’entraîneur ! Mais mon agent m’a fait part de l’intérêt des Francs Borains. Il me disait que je n’étais pas prêt à arrêter, que c’était trop tôt et que je sortais juste de plusieurs années difficiles. Ma femme non plus ne pensait pas que j’étais prêt à arrêter, elle m’a dit : 'Prends ton sac, tes chaussures et tu y vas'."
"Aux Francs Borains, j’ai été super bien accueilli. Je connaissais plusieurs joueurs. Après mon premier entraînement, j’ai retéléphoné à mon agent qui m’a demandé comment ça s’était passé, je lui ai répondu que j’avais 20 kilos en trop donc que c’était dur physiquement mais que j’avais pris du plaisir. Il m’a répondu que c’était le mot qu’il voulait entendre et donc je me suis engagé ici", de conclure Dewaest.