Le Standard de Liège a vécu un week-end difficile. Battus 0-3 à domicile par le Cercle Bruges, les Rouches ont confirmé leurs difficultés en ce début de saison. Plus qu’un revers sportif, cette défaite a réveillé des tensions enfouies, notamment par la voix d’un ancien emblème du club : Gilbert Bodart. L’ex-gardien n’a pas mâché ses mots dans un message Facebook publié après la rencontre, visant directement Marc Wilmots et Mircea Rednic, deux de ses anciens coéquipiers.
Non invité par le club, il n’a même pas reçu d’abonnement, Bodart a choisi de s’exprimer publiquement après le naufrage des Liégeois. Dans un message aux supporters, il a d’abord tenu à distinguer le club de ses dirigeants : "À tous les supporters de mon club : je parle du blason, pas des dirigeants. Le Wilmots n'a pas de place pour moi, mort de rire ! Pas de petit bénéfice, mais svp, il ne faut pas vous disputer ou vous battre entre vous. Gardez la fierté du blason."
Mais rapidement, ses mots se sont transformés en attaque frontale contre Marc Wilmots, aujourd’hui patron sportif du Standard : "En ce qui concerne les dirigeants : après Preud’homme, autour de Wilmots. Les caisses seront vite vides, mais rester uni. Partout où il est passé, il a fait des dégâts. Il n'y a même pas d'abonnement pour moi. 500 matchs pour le Standard, mais pas de respect. Ce n'est pas grave, ils ont été punis 0-3. Bravo."
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Rednic, un pipeau dirigé par WilmotsComme si cela ne suffisait pas, Bodart a élargi son tir à Mircea Rednic : "Il est un pipeau dirigé par Marc Wilmots, le grand entraîneur."
Derrière ce message amer se cache aussi un homme aux blessures profondes. Condamné en 2023 par la cour d’appel de Liège à une peine de probation de deux ans, ou vingt mois de prison, pour avoir menacé un promoteur immobilier, il avait également écopé d’une amende de 800 euros. Quelques mois plus tard, en mars 2024, Bodart avait tenté de mettre fin à ses jours en se jetant dans la Meuse, avant de passer brièvement par la case prison dans une autre affaire.
Aujourd’hui, ce cri du cœur illustre non seulement le fossé qui sépare Bodart des dirigeants actuels, mais aussi la fracture entre figures historiques du Standard. Plus qu’une querelle personnelle, c’est une lutte symbolique entre l’amour du blason et la gestion moderne du club.
Salomon AGADA
”C’est du pipeau”, “Pas de place pour moi” : Gilbert Bodart sort la sulfateuse contre Marc Wilmots et Mircea Rednic https://t.co/LiAAk9WEqI pic.twitter.com/IuvkIvaLpD
— Les Sports + (@lessportsplus) August 24, 2025