Enigme à l'Antwerp: pourquoi toutes ces crampes?

L’Antwerp entame sa cinquième journée de championnat avec une ambition claire : enchaîner un succès supplémentaire face au KV Malines. Avec six points récoltés sur douze, le bilan est correct, mais les problèmes défensifs inquiètent encore Stef Wils. Malgré l’intégration de Boubakar Kouyaté, la solidité attendue tarde à se matérialiser.

Le choix de Wils d’évoluer avec trois centraux n’a pas encore produit les résultats espérés. Faute d’options, Andreas Verstraeten a été aligné dès le départ de la saison, accompagné de Rosen Bozhinov et Zeno Van den Bosch. Ce dernier pourrait d’ailleurs quitter prochainement le club, réduisant encore les alternatives.

C’est dans ce contexte que l’Antwerp a rapidement lancé Yuto Tsunashima, tout juste débarqué. Titularisé contre l’OH Louvain, le Japonais n’a pu disputer qu’une mi-temps avant d’être remplacé pour cause de crampes. Rebelote le week-end suivant à Charleroi : malgré une meilleure tenue, il a dû céder sa place après environ soixante-dix minutes.

Ces sorties précoces interrogent la presse et les observateurs. « C’est remarquable », commente Het Laatste Nieuws, « il n’est clairement pas encore au niveau physique. » Pourtant, le joueur de 25 ans a laissé entrevoir de belles qualités techniques et un vrai potentiel pour s’imposer.

Patrick Goots, ancien buteur et figure du club, s’étonne lui aussi de cette fragilité. « Je trouve cela très étrange, car les Japonais sont généralement des joueurs bien entraînés », confie-t-il à la Gazet van Antwerpen. « Stef a également déclaré lors de sa conférence de presse que, selon le staff médical, il s’agissait à nouveau de crampes. »

L’icône anversoise appelle à ne pas négliger le problème : « Il faut y réfléchir de toute urgence, car ce n’est pas normal qu’il soit absent après seulement 70 minutes. La semaine dernière, je comprenais un peu, après un long vol et seulement deux entraînements, mais maintenant, il a eu le temps de récupérer. » Et de conclure avec humour en suggérant « les raisins secs comme remède miracle ».

Salomon AGADA