Depuis le début du mercato estival, rares sont les dossiers aussi explosifs que celui d’Ardon Jashari. Le milieu suisse, incontournable au Club de Bruges, fait l’objet d’un vif intérêt de la part de l’AC Milan.
Et malgré des semaines de tractations, de rumeurs et de montages douteux, aucune issue n’a encore été trouvée. Pourtant, tout semble prêt pour que la page se tourne.
L’AC Milan souhaite boucler le transfert rapidement, mais refuse de payer plus que ce qu’il a déboursé pour Charles De Ketelaere. De son côté, le Club de Bruges ne cédera qu’à condition d’en faire la plus grosse vente de son histoire. Le bras de fer continue.
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"Si le transfert échoue, il y a un problème"L’ancien entraîneur Georges Leekens analyse la situation avec lucidité : « Si vous suivez un parcours comme celui du Club Bruges l'an dernier en Ligue des champions, vous savez que l'intérêt sera grand. Garder quelqu'un contre son gré est inutile. C'est le cas dans tous les clubs. En tant que club belge, vous ne pouvez pas rivaliser avec des équipes d'Angleterre, d'Italie ou d'Espagne. C'est là que se trouvent les gros sous. »
Pour Leekens, un départ vers Milan serait bénéfique pour toutes les parties. Il met cependant en garde contre une libération sans cadre : « Le Club Bruges a tout à fait raison d'adopter une position ferme sur ce sujet. N'oublions pas qu'ils ont également considérablement amélioré le contrat de Jashari il y a quelques mois. »
Le technicien belge met le doigt sur l’enjeu psychologique si le transfert échoue : « Dans la vie, il faut faire des concessions, et je comprends que Jashari veuille aller à l'AC Milan. Si le transfert échoue finalement, il y a un problème. Un joueur qui doit rester contre son gré, puis revenir dans l'équipe. Ce n'est pas facile. Il doit ensuite regagner la confiance des supporters, les médias y prêteront attention… Là, il y a un problème. »
Jashari est encore à Bruges, mais pour combien de temps ? Tandis que la pression monte à Milan, les Blauw en Zwart savent qu’ils doivent vendre au bon prix, sans perdre le contrôle. Ce feuilleton, plus politique que sportif, pourrait bientôt connaître son épilogue.