Alors que le mercato estival bat son plein, le Club Bruges s’apprête à vivre un tournant. Plusieurs départs sont sur le point d’être officialisés, mais c’est surtout la stratégie d’achat du club qui suscite l’attention. Entre restrictions budgétaires et coups de poker calculés, les Blauw en Zwart naviguent entre raison et ambition.
Depuis l’échec cuisant du transfert de Roman Yaremchuk, un investissement onéreux qui a laissé des traces dans les finances brugeoises, le Club a resserré les cordons de la bourse. Le plafond symbolique de six millions d’euros semble désormais faire loi.
C’est dans ce cadre que les deux premiers renforts de l’été, Nicolo Tresoldi et Ludovit Reis, ont été recrutés. Des profils prometteurs, jeunes, et surtout abordables, qui s’inscrivent dans une logique de rentabilité à moyen terme.
Une exception pour Stankovic?
Cette prudence n’est pas anodine. Elle répond à la volonté du club de maintenir un équilibre financier sain, tout en évitant les paris trop risqués. L’expérience Yaremchuk a démontré que la flambée des prix ne garantit pas le rendement sportif attendu.
Cependant, cette rigueur budgétaire n’exclut pas les exceptions. Le club conserve une marge de manœuvre pour frapper fort lorsque l’opportunité le justifie. Het Nieuwsblad rappelle d’ailleurs l’investissement de huit millions pour Igor Thiago, devenu une opération très rentable. Un précédent qui autorise aujourd’hui les dirigeants à envisager un nouveau coup audacieux.
Parmi les cibles, un nom revient avec insistance : Aleksandar Stankovic. Le jeune milieu serbe de l’Inter Milan, âgé de 19 ans, est perçu comme le successeur idéal d’Ardon Jashari. Sa valeur oscille entre sept et dix millions d’euros, un montant qui sortirait le Club de sa zone de confort mais qui pourrait s’avérer judicieux si Stankovic confirme son potentiel.
Le Club Bruges est donc à un carrefour : entre fidélité à ses principes et volonté de se donner les moyens de ses ambitions. Une chose est sûre : l’été brugeois ne fait que commencer.
Salomon AGADA