En ce mois de janvier, les mouvements ont été assez nombreux. Et parmi les options choisies pour le passage d'un joueur d'un club à un autre, il y en a un qui pourrait poser problème.
Le docteur en géographie et confondateur du centre international d'études du sport (CIES) Raffaele Poli, est revenu sur le phénomène des prêts avec option d'achat, qui s'est multiplie les dernières saisons. "Ce sont les Italiens qui ont un peu inventé le concept et depuis, il se propage", explique-t-il à L'Equipe.
Un phénomène qui se propage
"C'est autorisé, bien que souvent conditionné, même s'il peut y avoir des conditions très faciles à obtenir, comme celle qu'un joueur dispute par exemple une minute avec son nouveau club", ajoute-t-il.
De son côté, Christophe Lepetit, responsable des études au Centre du droit et d'économie du sport de Limoges (CDES) détaille les trois cas de figure pour les prêts avec option d'achat.
"Le premier, c'est un prêt avec option d'achat obligatoire conditionné à l'atteinte d'un objectif sportif. Collectif, avec un maintien, une qualification en Coupe d'Europe, une montée en Ligue 1, qui donneraient des moyens supérieurs dans le futur. Ou individuel, avec un certain nombre de titularisations", dit-il.
Un cas problématique
"La deuxième, c'est un prêt avec option achat obligatoire sans condition, dans une logique de gestion comptable d'optimisation fiscale, c'est-à-dire décaler un produit ou une charge", poursuit Lepetit.
"Le troisième cas, le plus problématique, serait une façon d'essayer de contourner les régulations, si un club est par exemple interdit de recruter. Là, il y a un risque que les institutions (DNCG, UEFA) réintègrent le prêt sur l'exercice en cours", dit-il.
Et quand on demande à Raffaele Poli si ce type d'opérations est appelé à se multiplier au détriment des transferts secs, il répond : "Non, cela reste un phénomène relativement restreint. Mais qui se diffuse, y compris en dehors de son berceau italien."