Thorgan Hazard fait l’objet de nombreuses critiques. Certaines sont justifiées, mais l’ancien joueur du PSV n’est pas aidé non plus. Où se situent les problèmes, et comment Besnik Hasi peut-il les résoudre ?
Il y a un an, Hazard se blessait face à l’Union SG, compromettant les chances de titre d’Anderlecht. À l’époque, l’équipe disposait d’un quatuor offensif très performant : Dolberg, Stroeykens, Dreyer et Hazard formaient une des meilleures attaques du pays. Dolberg excellait dans les petits espaces, Hazard apportait la créativité, Stroeykens la puissance et la profondeur, et Dreyer le jeu sans ballon et le sens du but. Seule la vitesse pure manquait, compensée en partie par Francis Amuzu en tant que joker.
Aujourd’hui, la situation est bien différente. Hazard, revenu de blessure depuis décembre, traverse une période difficile. Dolberg est souvent blessé, Dreyer a été vendu, Stroeykens est également trop souvent indisponible, et Amuzu est parti sans être remplacé. Seul César Huerta a été recruté, ce qui semble insuffisant. Le directeur sportif Olivier Renard a, dans ce secteur, clairement commis des erreurs.
Le système a changé
Le système a aussi changé. L’an passé, la liberté offerte par le 4-3-3 permettait à Hazard, placé côté gauche mais libre de dézoner, de s’épanouir. Cette saison, trois entraîneurs se sont succédé, les automatismes manquent, et l’organisation offensive est absente. Le manque de cohésion est évident.
Hazard souffre de l’absence de complicité avec Dreyer ou Stroeykens, et n’a pas encore trouvé ses marques avec Huerta ou les nouveaux pistons. Anderlecht n’a pas d’identité claire cette saison. Le retour progressif de Verschaeren pourrait aider, mais lui aussi cherche encore sa meilleure forme.
Malgré tout, l’équipe a assez de qualité pour espérer quelque chose en play-offs. Si tout le monde est apte, un retour au 4-3-3 avec Verschaeren, Stroeykens, Huerta, Hazard, Dolberg et Edozie semble cohérent. Ce système correspond mieux à l’effectif.
Les jeunes ne savent pas pistonner
Les jeunes comme Maâmar ou Angulo souffrent dans le rôle de pistons. Angulo, par exemple, est plus naturel comme ailier dans un 4-3-3. Actuellement, il doit partir de trop loin pour être dangereux. Dolberg, quant à lui, n’est pas un vrai pivot et se retrouve isolé. Il aurait besoin de joueurs proches de lui, comme c’était le cas avec Stroeykens ou Hazard dans leurs bons jours.
Hazard ne brille pas en ce moment, mais l’enterrer, comme l’a fait un média, est prématuré. Il reste un joueur de très haut niveau pour la Pro League. Il a toutefois besoin de soutien, comme l’a justement rappelé Hasi. Mais c’est aussi au coach de créer les conditions pour que ses leaders puissent s’exprimer. Va-t-il le faire contre Antwerp ? Va-t-il revenir au 4-3-3 de Riemer ? À suivre…