La période de Noël en Jupiler Pro League a offert un spectacle aussi intense que polémique. À Genk, tous les regards étaient tournés vers ce match programmé le lendemain de Noël, dans un contexte presque parfait sur le papier : nouveau coach, adversaire symbolique et enjeu sportif majeur. Tous les ingrédients semblaient réunis pour une soirée mémorable. Au final, le KRC Genk est reparti frustré, battu 5-3, dans un match qui continue de faire débat.
Nicky Hayen vivait une première particulière à domicile, face au club qui l’avait remercié deux semaines plus tôt. Mais le miracle espéré n’a pas eu lieu. Rapidement dépassés, les Limbourgeois étaient déjà menés de deux buts en première période. Malgré une réaction rapide, Genk rejoignait les vestiaires avec un retard de deux unités (3-1).
Après la pause, les locaux ont fait preuve de caractère et sont parvenus à recoller au score. L’espoir était réel, jusqu’aux dernières minutes où Bruges a frappé à deux reprises pour sceller la victoire.
Main de Siquet
La polémique intervient dans les dernières secondes. Alors que le score était de 3-4, la VAR a été sollicitée pour une main de Hugo Siquet dans sa propre surface. Pour l’arbitrage vidéo, la faute semblait évidente et justifiait un penalty. Mais Lawrence Visser, après consultation de l’écran, a finalement décidé de ne pas siffler.
Cette décision a surpris jusqu’au monde arbitral. L’ancien arbitre Serge Gumienny a exprimé son incompréhension : « On ne discute pas vraiment de la main en elle-même. Les images sont claires : le ballon a touché sa main. En soi, cela ne devrait pas poser de problème à l’arbitre. »
Il ajoute : « Trois arbitres à Tubize ont estimé qu’il y avait penalty. Sinon, ils n’auraient jamais appelé Visser pour la vidéo. Mais Visser, après avoir visionné les mêmes images, décide finalement qu’il n’y a pas penalty. Ces arbitres ont-ils reçu des instructions différentes ? »
Gumienny espère désormais une clarification : « À mon époque, on ne sifflait pas ça, mais aujourd’hui, dans 90 % des cas, une pénalité est accordée. Alors pourquoi cette action fait-elle partie des 10 % restants ? J’espère que l’arbitre en chef, Jonathan Lardot, donnera bientôt une réponse. Je suis curieux de savoir quelle interprétation il a retenue : celle de Visser ou celle de la VAR. » Une question qui résume parfaitement le malaise actuel.
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