Le choc entre l’Antwerp et Anderlecht a tenu toutes ses promesses dimanche soir, tant sur le plan sportif que sur celui de la polémique. Dominateur pendant une large partie de la rencontre, le Great Old a pourtant vu sa série de victoires s’interrompre au Bosuil, contraint de se contenter d’un partage 2-2. Un résultat marqué par deux penalties litigieux qui continuent de faire débat.
Depuis l'arrivée de son nouvel entraîneur, l'Antwerp affichait une forme impressionnante. Le RAFC avait enchaîné des victoires convaincantes face au Club Bruges, au KRC Genk et à La Gantoise, tout en validant son billet pour les quarts de finale de la Coupe. Face à Anderlecht, la logique semblait se poursuivre. À la pause, les locaux menaient 2-0 et maîtrisaient les débats. Mais l’un des deux buts anversois provenait déjà d’une décision arbitrale contestée.
Sur l’action, Moussa Ndiaye tente de dégager le ballon lorsque Gyrano Kerk glisse son pied devant lui. L’attaquant de l’Antwerp est ensuite taclé, et l’arbitre désigne le point de penalty.
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Beaucoup plus de penaltiesUne décision qui a fait bondir Besnik Hasi. « Si on continue à accorder des penalties comme ça, il va falloir en accorder beaucoup plus », a pesté l’entraîneur d’Anderlecht dans Het Laatste Nieuws. « Je pensais qu'il y avait faute contre nous. Il a mis son pied dans le nôtre et n'avait aucune intention de toucher le ballon. Comment peut-on alors accorder le penalty ? »
Consultant pour DAZN, Gilles De Bilde a analysé l’action avec un regard plus nuancé. Selon l’ancien Soulier d’or, Kerk a fait preuve d’une grande intelligence. « Ndiaye s'est laissé déborder par Kerk après avoir intelligemment posé le pied au sol. Kerk ne pouvait-il pas atteindre le ballon ? Non, mais c'était un coup de maître de sa part », a-t-il expliqué, estimant que la décision de l’arbitre était défendable.
Anderlecht est toutefois revenu dans la partie grâce à un penalty tout aussi controversé. Adriano Bertaccini a exagérément enjambé la jambe de Mauricio Benitez avant de s’écrouler. « Le penalty le plus facile des penalties », a ironisé le commentateur radio Bert Sterckx sur Sporza. Joseph Oosting, entraîneur de l’Antwerp, s’est montré plus mesuré. « Mais les deux penalties étaient légers, y compris le nôtre », a-t-il reconnu.
L'arbitre a raison
Là encore, Gilles De Bilde a pris le temps de décortiquer les images. Pour lui, l’arbitre n’est pas fautif. « Bertaccini se dégage bien et est ensuite touché très légèrement. Mais il y a clairement contact », a-t-il analysé après un premier visionnage des ralentis. « Benitez laisse également son pied pendre trop haut. » Une interprétation qui illustre toute la complexité de ces décisions, au cœur d’un match finalement riche en tensions et en discussions.
Salomon AGADA