Vanderhaeghe effondré : "Ce n'est pas le moment d'en parler..."

1-6 à Ostende ! C'est moins bien que la saison dernière (1-7). Tout le monde va encore dire qu'Ostende était très faible, mais personne, jusqu'à présent, ne l'avait battu par plus de deux buts d'écart cette saison. Ce qui n'est d'ailleurs arrivé qu'à Anderlecht (2-0) et contre La Gantoise (1-3).

C'est aussi la plus lourde défaite encaissée en cours de carrière par l'entraîneur ostendais Yves Vanderhaeghe, 52 ans, qui n'était pas encore à la barre du navire - c'était l'Allemand Alexander Blessin - lors du précédent naufrage en mer du du nord.

L'ex-Diable rouge (48 sélections, 2 buts) l'avait même partiellement vengé au retour, 1-1, en s'inspirant de Bernd Hollerbach, venu gagner 0-1 sur la Butte avec Saint-Trond lors d'une des précédentes journées.

Mais il a donc cette fois à son tour été coulé par la flotte unioniste, désormais dirigée par Karel Geraerts.

"Je ne suis pas sûr d'avoir le droit de parler après un tel désatre", a -t-il déclaré en conférence de presse. "Mais bon, cela fait partie du métier. En résumé chaque tir de l'Union rentrait, et mes joueurs qui l'avaient bien compris, ont eu le tort de se décourager, alors que le club lutte pour son maintien. Tout n'a pourtant pas été mauvais depuis le début, mais cela s'est vite délabré. J'étais du reste déjà très fâché à la mi-temps (0-2), parce qu'il n'y avait pas de vie dans cette équipe, qui subissait sans beaucoup résister, ni répliquer. Ils se laissaient faire..."

"C'est ma plus grosse défaite, et sans doute aussi ma plus grosse déception. Parce que me sens responsable de ce désastre, et que le groupe m'a un peu laissé tomber en sombrant comme ça..."

ET MAINTENANT ?
"Heureusement un match n'est pas l'autre", se rassure Vanderhaeghe, "Cela ne mènerait à rien de s'en prendre à tout le monde. Je ne l'ai d'ailleurs jamais fait, ni comme joueur, ni comme entraîneur. Ce qui ne m'a pas empêché de quand même leur  dire que c'était un scandale. J'espère donc maintenant qu'ils se regarderont dans la glace."

"Ce n'est en revanche pas encore le bon moment pour parler des prochaines rencontres à l'Antwerp (jeudi à 18h30) et contre Zulte Waregem (dimanche à 21 heures)", a conclu Vanderhaeghe, la mine soucieuse et renfrognée. "Laissons passer au moins une nuit avant de réfléchir à tout ça, pour que cela ne se reproduise plus jamais, et faire meilleure figure avec des points à la clé, on en a bien besoin, lors des prochains matches..."

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