Des remplacements supplémentaires en cas de suspicion de commotion seront testés dans le football à partir de janvier 2021, a annoncé ce mercredi l'International Board (Ifab), garant des lois du jeu.
L'objectif est d'éviter au joueur concerné un deuxième choc crânien dans le même match, qui pourrait avoir "de graves conséquences", sans désavantager son équipe en le sortant du terrain, explique l'Ifab dans un communiqué.
Après des mois de consultation, ce système de remplacement permanent supplémentaire a été préféré à un remplacement temporaire, qui aurait maintenu "une pression sur le joueur pour reprendre le match", a expliqué lors d'une conférence téléphonique David Elleray, directeur technique de l'Ifab.
Une sortie définitive laisse de surcroît le temps "de bien évaluer" l'état de santé du joueur, a pousuivi M. Elleray, alors qu'une commotion cérébrale peut produire ses effets avec retard et être initialement sous-estimée.
Enfin, l'idée est de fixer une règle "applicable à tous les niveaux du football" professionnel ou amateur, alors que l'essentiel des rencontres "sont disputées sans médecin ou personnel médicalement formé sur les lieux, précise l'Ifab.
Ce protocole devait initialement être expérimenté lors du tournoi olympique de football des JO de Tokyo, mais son report d'un an à l'été 2021 a bouleversé le calendrier: désormais, les confédérations, fédérations et organisateurs de compétitions intéressés "devront se manifester" auprès de la Fifa et de l'Ifab.
Les remplacements temporaires ou définitifs ont déjà été introduits au rugby mais un nombre croissant d'acteurs en réclamaient aussi pour le football, où l'impact des commotions est de plus en plus discuté.
Les commotions cérébrales peuvent causer des symptômes à court terme - vertiges, maux de tête, confusion, nausées -, mais leur répétition est également délétère et a été mise en cause dans les maladies neurologiques précoces dont souffrent d'anciens footballeurs ou rugbymen après l'arrêt de leur carrière.