L’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, 89 ans, a vivement critiqué son successeur Gianni Infantino, l’accusant d’entretenir une relation trop proche avec le président américain Donald Trump et de manquer de respect envers son héritage.
Bien qu’il ne soit pas présent aux États-Unis pour le tirage au sort du Mondial 2026, Blatter a profité d’un entretien avec The Telegraph pour exprimer un jugement extrêmement sévère.
Il refuse même de nommer Infantino, affirmant ne plus savoir « si son successeur est Infantino ou Trump ». Selon lui, le lien personnel entre les deux hommes serait trop étroit, au point qu’il ne sait pas où se trouve actuellement le trophée du Mondial, habituellement conservé à Zurich.
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La politique a une influence excessiveIl suggère même — de manière provocatrice — qu’il pourrait déjà se trouver à la Maison-Blanche. Blatter y voit la preuve que les puissances politiques, notamment l’Arabie saoudite et les États-Unis, sont en train de prendre une influence excessive sur la FIFA.
Il estime également qu’Infantino manque profondément de reconnaissance envers son travail et cherche à nuire à son image.
Blatter s’en prend aussi à la décision de la FIFA concernant Cristiano Ronaldo, qui n’a écopé que d’une suspension partiellement conditionnelle après son carton rouge contre l’Irlande.
La FIFA trop gentille avec Ronaldo
Selon lui, le code disciplinaire impose normalement trois matchs de suspension. La clémence dont bénéficie Ronaldo, récemment photographié en visite à la Maison-Blanche auprès de Trump, suscite la colère des fans. Blatter juge inacceptable que des affaires disciplinaires puissent être influencées par des considérations politiques.
Enfin, même s’il a été acquitté cette année dans une affaire de corruption, Blatter reste impliqué dans une procédure civile et sort tout juste d’une longue période de suspension imposée par la FIFA.