Depuis quelques jours, DAZN a décidé de se la jouer menaçant. La menace du détenteur des droits télévisés de suspendre les paiements et de résilier le contrat avec la Pro League soulève de nombreuses questions. Het Nieuwsblad a une fois de plus dressé l'état des lieux.
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DAZN sur le départ ?Pour rappel, DAZN souhaite renégocier les conditions financières de l'accord, faute d'accord avec les opérateurs télécoms comme Proximus, Telenet et Orange pour la distribution des images sur leurs plateformes. Par conséquent, le service de streaming, qui paie 84 millions d'euros par an pour les droits télévisés du football belge, ne peut pas couvrir ses propres coûts.
La Pro League est déjà en pourparlers confidentiels avec DAZN, bien qu'elle soit convaincue d'avoir un dossier solide. Une réduction ne semble pas envisageable dans l'immédiat, d'autant plus qu'elle se heurterait sans doute à la résistance des opérateurs de télécommunications : "Ils ne se laisseraient pas faire et saisiraient les tribunaux", a-t-on appris.
Il est impossible de prédire à ce stade ce qui arrivera aux abonnés si le contrat avec DAZN venait à prendre fin. Mais outre le fiasco financier pour les clubs, une disparition de l'écran serait un désastre publicitaire. Dans ce cas, la Pro League espère que DAZN continuera au moins à honorer ses obligations pour la saison en cours.
Parallèlement, les spéculations vont bon train quant à la création d'une chaîne dédiée : "Cela permettrait aux supporters d'un club spécifique de s'abonner à l'application pour les matchs de leurs favoris. A terme, cela réduirait le prix de l'abonnement et profiterait aux clubs disposant d'un large public", explique le journal.
La Pro League a une idée en tête, mais...
L'idée est que les matchs ne soient plus exclusivement disponibles via une application, comme c'est le cas avec DAZN, mais que les opérateurs de télécommunications soient à nouveau impliqués. Dans ce cas, la Pro League pourrait d'ores et déjà mener des négociations directes avec des partenaires potentiels, notamment des diffuseurs traditionnels comme VRT, VTM et Play.
Cependant, des études ont montré que cela réduirait considérablement les revenus : "Si la Pro League ne l'a pas encore mise à l'œuvre, c'est parce qu'elle craint de ne pas pouvoir tous les coûts associés. C'est utopique de penser qu'elle pourrait générer 84 millions d'euros par saison", conclut HLN.