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Il y a quarante ans jour pour jour, le 29 mai 1985, avait lieu au Heysel un des drames les plus importants de l'histoire du football.
La Juventus et Liverpool avaient rendez-vous pour une finale de Coupe des Clubs champions qui a vu, pour les raisons que l'on connait, les esprits s'échauffer. Rapidement, les mouvements de foule créés par les tensions ont fait des morts.
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"J'ignorais tout ça"Le commissaire de police l'époque, Roland Vanreusel, n'a évidemment jamais oublié ce jour funeste. D'autant que son fils aurait dû être dans les tribunes pour assister à la rencontre.
"J'avais reçu deux places pour le bloc Z, que j'avais données à mon fils et à son copain. Quand mon fils est arrivé au stade, il a vu des ambulances et des corps par terre et il s'est dit avec son copain : 'Nous on ne rentre pas ici, on rentre à la maison'. Mais j'ignorais tout ça, les GSM n'existaient pas à l'époque", explique-t-il.
"Continuer mon travail"
Très ému et les larmes aux yeux, il ajoute : "Un peu après le drame, la Croix-Rouge avait mis des tentes avec des cadavres à l'intérieur, les blessés étant emmenés dans tous les hôpitaux bruxellois. J'ai alors commencé à fouiller dans les cadavres pour voir si mon fils n'y était pas."
"À un moment, j'ai cru le reconnaitre car je ne savais pas comment il était habillé. C'est le chef du cabinet du bourgmestre qui m'a tiré par mon uniforme pour me dire de sortir. Il m'a ensuite trouvé un téléphone et j'ai téléphoné à mon épouse, qui était également très inquiète. Elle m'a demandé où était notre fils, je lui ai répondu que je ne savais pas. Et à ce moment-là il est rentré à la maison et j'ai alors pu continuer mon travail. Il fallait décider si on allait jouer ou non", de conclure Roland Vanreusel.
Au final, le mouvement de foule fera 39 morts et 465 blessés, ce qui n'empêcha pas la rencontre de se dérouler et la Juventus de remporter la compétition pour la première fois de son histoire avec un but de Michel Platini sur penalty à la 56e minute de jeu.
