Tout comme l'Union Saint-Gilloise contre le Club Bruges (2-2), samedi en Jupiler Pro League, le RWDM n'a pas eu besoin de jouer à onze pour faire encore mieux, en creusant l'écart, de 1 à 3-0, dimanche après-midi face au KSK Beveren (3-1), le leader de la Challenger Pro League.
"Dommage d'avoir permis à l'adversaire de réduire la marque en fin de match", a déclaré après coup l'entraîneur molenbeekois Vincent Euvrard. "Mais l'infériorité numérique n'a posé aucun problème jusqu'à la 75e minute. On était supérieur dans tous les domaines, tant au niveau individuel que sur le plan collectif. On ne leur à rien laissé, et on n'a même jamais eu peur..."
Certes. Mais tout cela aurait-il été possible sans un exceptionnel Youssef Challouk ?
Comment Karim Belhocine, l'entraîneur de Courtrai, qui avait réussi à débaucher le meneur de jeu très convoité de Deinze, en apné au fond du lac depuis (dernier avec 8 points sur 30), a-t-il pu ne pas l'intégrer à son système ?
"On ne m'a pas obligé à quitter le club où je venais d'arriver", a-t-il raconté dimanche après son festival. "C'était un peu décevant de redescendre au niveau deux, mais je n'ai quand même pas hésité. Jouer était en effet ma priorité, et le RWDM affichait la claire ambition de rejoindre l'élite. J'espère donc avoir reculé pour mieux sauter..."
"PEU IMPORTE !"
"Il était très important de remporter ce match", a ajouté Challouk, "d'enchaîner une troisième victoire consécutive qui confirme les deux précédentes (2-0 contre le Beerschot et 1-4 au Standard, ndlr). C'est en effet la régularité qui permet de s'installer, et de se maintenir dans le haut du classement. Elle nous a parfois fait défaut en début de saison. Moi même je manquais de rythme, après tout ce temps passé sur le banc ou carrément en tribune au Stade des Eperons d'Or, avant mon transfert..."
"Beveren est une très bonne équipe", a conclu Challouk. "Mais même à onze contre dix elle est restée à notre merci. Le mérite en revient au staff qui a directement repositionné les joueurs, dont la condition physique très pointue permet de leur demander beaucoup d'efforts et de courses. Le danger était toujours dans le même camp, avec deux buts à la clé. Mon doublé me fait plaisir, mais peut-être ne va-t-on pas me l'accorder. Sur le premier but j'ai bénéficié d'un centre parfait de Yan (Vorogowsky, ndlr). Un défenseur adverse (l'ancien joueur du Standard Joachim Van Damme) a par contre dévié mon tir, qui peut-être ne rentrait pas, sur le second. J'ai eu un brin de chance, et peu importe si ce goal ne m'est finalement pas attribué..."
Courtrai, qui a licencié Belhocine fin août, est avant-dernier avec le même nombre de points, 11 sur 42, que Zulte Waregem, la lanterne rouge.
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