Le Diable Rouge qui a le mieux connu Diego Maradona, c'est Jean-Marie Pfaff. "On a encore bu une bière il y a trois ans", dit-il dans Gazet Van Antwerp. "Je suis complètement anéanti. Nous avons perdu un homme formidable."
Lors de la Coupe du monde 82, Maradona était venu à l'hôtel des Diables Rouges pour demander à Pfaff s'il pouvait avoir ses gants. Quatre ans plus tard, à la Coupe du monde, il lui plantait deux buts.
"Ce jour-là, il est devenu, à mes yeux, le plus grand joueur de tous les temps. Avec Cruijff. Ce n'est pas l'Argentine qui a été championne du monde. C'est Maradona. Il faisait tout tout seul."
Après le match, les deux joueurs ont échangé leur maillot. Celui de Maradona est toujours accroché au mur dans le bureau de Pfaff. "Il a écrit: Para El Simpatico Jean-Marie con todo mi carino (pour le sympathique Jean-Marie, avec toute mon affection). Par la suite, on s'est revu souvent: lors des matches d'adieu de Platini et de Matthäus, à Dubaï, à Paris. Je suis allé dans sa chambre d'hôtel avec ma fille Kelly, il a sort deux bières du mini bar. En dehors des caméras, il était très différent. C'était un gentil garçon. Tout ce que je lui ai demandé, il l'a fait. Sauf venir en Belgique pour un benefit-match des anciens Diables Rouges mais ce n'était pas sa faute. Il était mal entouré. Je ne lui en ai jamais voulu."
"En fait, Diego était un peu comme moi: c'était un homme du peuple. Ca se voyait aussi à son jeu. Rappelez-vous ce but face à l'Angleterre. C'était à la fois génial et l'attitude d'un joueur de rue. C'était un gars unique, il est mort beaucoup trop tôt. Je suis fier d'avoir son maillot, fier de dire que j'étais son ami."