Anderlecht - Union n'est plus seulement le derby du titre !

Anderlecht - Union n'est plus tout à fait, ou du moins plus seulement, le derby du titre, dimanche (18h30), dans la mesure où d'autres clubs peuvent à présent y prétendre. 

Grâce à la magie de la division des points par deux, tant appréciée par tous ceux qui en tirent un quelconque avantage, mais aussi à une forme subitement retrouvée du Club Bruges et de Genk. 

L'Union et Anderlecht ont en réalité complètement manqué leur entrée dans ces play-offs. 

Parce que si les mauves ont gagné leur premier match contre l'Antwerp 1-0, c'est uniquement parce qu'ils ont joué la deuxième mi-temps en supériorité numérique, après avoir été surclassés jusqu'à l'exclusion du défenseur anversois Owen Wijndal à la 40e minute.

"On gagnera les neuf autres matches si on continue à jouer comme ça", avait alors espéré Mark van Bommel, "et cela pourrait suffire pour conserver notre titre..."

Mais depuis c'est Genk qui a confirmé sa victoire contre l'Union, en allant également s'imposer 0-1 à l'Antwerp, désormais contraint de tout miser sur la coupe (la finale de jeudo 9 mai contre l'Union), dont il est également le tenant.

À part ses inconditionnels, qui sont certes très nombreux, Anderlecht n'avait pas complètement effacé, très loin s'en faut, sa désolante prestation contre Courtrai (0-1) dernier du classement, face à l'Antwerp.

Ils ont donc sans doute été les seuls à s'étonner de la raclée, 3-1, infligée aux hommes de Brian Riemer, par les blauw en zwart, dimanche au Jan Breydel Stadion. 

Où étaient-ils ? 

C'est bien beau de présenter Anders Dreyer comme l'un des meilleurs joueurs à son poste en Europe, Kasper Dolberg comme le plus irrésistible atatquant de notre championnat, et Thorgan Hazard, comme beaucoup trop fort pour évoluer en Jupiler Pro League.

Mais où étaient-ils face au Club de Bruges, tout de même - entre autres - privé de Hans Vanaken et d'Andreas Skov Olsen, deux de ses pièces maîtresses ?

Sans parler de Théo Léoni et Mario Stroeykens, le duo de rêve formé à Neerpede, mangés par leurs vis-à-vis, dont Raphael Onyedika, auteur d'un doublé.

Ni de l'incroyable absence de Mats Rits, l'ex-brugeois, qui avait jusque là toujours bénéficié d'une confiance aveugle de son entraîneur, écarté par ce dernier le jour où il en avait probablement le plus besoin.

Anderlecht a ainsi bien involontairement relancé une équipe dont la brillante prestation a dû surprendre Ronny Deila, qui n'en a jamais ou pas souvent tiré grand chose de bon.

Voilà pourquoi une victoire contre l'Union, ou inversément, ne rapprochera pas tant que ça le gagnant de ce derby du titre.

La pression sera cependant essentiellement sur les anderlechtois, obligés de gagner, tandis que les Unionistes pourront eux viser la victoire, tout en jouant comme une équipe organisée pour ne pas perdre.

Un coup dur, voire fatal (et prémédité ?) 

En attendant s'ils ne prestent pas mieux que contre le Cercle, cela ne vaudra même pas la peine que les jaunes et bleus montent sur la pelouse du Lotto Park.

Parce qu'ils ont peut-être encore plus mal joué qu'à Genk, dont ils auraient sans doute ramené le nul sans une erreur du gardien.

La rentrée de Mohamed Amoura ne pouvait en effet être payante, que s'il était approvisionné en bons ballons, ce qui n'a pas été le cas dimanche.

Ce genre d'attaquant ne sert à rien, s'il doit revenir le chercher plus bas sur le terrain. 

On saura mardi si l'absence de Christian Burgess, dont on a déjà pu mesurer les conséquences, sera ou non prolongée d'une ou deux semaines, ce qui serait un coup très dur, voire fatal (et prémédité, diront certains...)

On devrait aussi apprendre ce qui s'est exactement passé, vu que les versions de l'affaire entendues jusqu'à présent sont contradictoires.

Mais en tout cas si Alexander Blessin ne peut pas aligner le trio Mac Allister - Burgess - Machida derrière, ce sera compliqué pour l'Union

Et il serait temps aussi de revoir Kevin Rodriguez à la place de Gustaf Nilsson, à bout de souffle et d'inspiration, devant.

"Une équipe qui veut jouer le titre doit prendre six points sur six face au Cercle !" 

Philippe Albert déclare dans son débrief recueilli par Sudinfo que pour gagner les play-offs, il faut prendre six points sur six contre le Cercle.

Ce qui éliminerait déjà deux candidats: l'Union et le Club Bruges ! 

Mais que les supporters du matricule 10 se rassurent: il dit aussi et paradoxalement, que l’Union et d’Anderlecht restent à ses yeux les deux équipes les mieux placées pour décrocher le titre.

Ouf ! 

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