Emmanuel Macron a exprimé sa "profonde inquiétude", après la condamnation en appel du journaliste français de So Foot Christophe Gleizes, détenu en Algérie et condamné à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" et "possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national".
"Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a promis le président de la République, dans un communiqué de l'Élysée.
Emprisonné depuis juin, le journaliste a vu sa peine de sept ans d'emprisonnement confirmée par la cour d'appel algérienne de Tizi Ouzou.
"Nous allons peser de tout notre poids pour obtenir la libération du journaliste français Christophe Gleizes", a affirmé de son côté le ministre de l'intérieur français Laurent Nunez, sur France 2, disant "regretter" la décision de la cour d'appel algérienne.
La France "déplore que sa pleine coopération avec les autorités algériennes et les explications fournies par sa défense n'aient pas suffi à changer le verdict", a fustigé un communiqué du ministère des affaires étrangères.
"C'est un cauchemar qui continue. On essaie de se réveiller mais c'est sans fin. On va se mobiliser, continuer le combat, mais c'est un peu dur", a de son côté réagi Maxime Gleizes, le frère du condamné. "0n avait de bons espoirs et la déception est donc encore pire que la première fois !"
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Les erreurs qui ont conduit Christophe Gleizes en enfer"On a tout tenté pour que le jugement ne soit plus le même, mais malheureusement ça n'a rien changé", a dit la mère du journaliste, présente dans le prétoire, qui a félicité son avocat, Maître Emmanuel Daoud, pour sa "magnifique plaidoirie" lors de la séance du tribunal qui a duré toute une journée, de 9 à 17 heures.
Seule l'intervention de Macron peut, dans l'immédiat du moins, encore sauver Christophe Gleizes, qui reconnaît avoir eu le tort de demander un visa touristique, et non de journaliste.
L'objet de son voyage était en effet un reportage sur la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), actuellement huitième de la Ligue 1 algérienne, où évolue notamment l'ancien défenseur central de Saint-Trond Zineddine Belaid.
Un autre erreur a été d'ignorer que le dirigeant avec lequel il avait rendez-vous, était classé terroriste par les autorités algériennes en raison de son appartenance au MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie).
"J'ai honte de le dire, mais j'avais complètement raté cette info", a-t-il avoué.
Des aveux et des regrets sincères qui ne justifient bien sûr en aucun cas une condamnation aussi sévère...
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