La Belgique traverse une période délicate en matière de formation de talents. Ces derniers mois, plusieurs jeunes joueurs formés dans le pays ont choisi de porter les couleurs d’autres nations, privant ainsi les Diables Rouges de futures pépites. Moncef Zekri rejoint cette liste croissante, illustrant une tendance préoccupante pour le football belge
Né à Bruxelles et âgé de 17 ans, Moncef Zekri s’impose déjà à Malines comme un latéral gauche prometteur. Après avoir évolué dans les centres de formation d’OHL et de Saint-Trond, il a disputé onze rencontres de Jupiler Pro League cette saison sous les couleurs de Malines, marquant son entrée chez les professionnels.
Contrairement à d’autres binationaux, Zekri n’a jamais porté le maillot belge. Fidèle aux Lions de l’Atlas dès ses jeunes années, il a participé à la Coupe du monde U17 avec le Maroc, où il occupait un rôle de titulaire. Dans un entretien accordé à Het Laatste Nieuws, il explique : "Je veux participer à la Coupe du monde avec le Maroc cet été. C'est mon plus grand rêve. J'en ai déjà parlé avec le sélectionneur national."
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Une décision claire et assuméeLe choix de défendre les couleurs marocaines n’a rien d’un hasard. Zekri insiste sur son attachement à son pays d’origine et à la passion qui entoure le football là-bas.
"Jouer pour la Belgique n'est pas une option pour moi. Ils n'étaient pas intéressés et ma décision est prise. Je suis heureux et fier avec le Maroc. C'est mon pays. J'adore le football là-bas et le fanatisme des supporters. Tout le monde aime le football et les joueurs. Cela me donne encore plus envie de jouer pour ce pays."
Cette situation illustre un défi récurrent pour la Belgique : retenir ses talents binationaux face à des nations offrant reconnaissance et perspectives internationales.
Moncef Zekri n’est pas un cas isolé. La République démocratique du Congo a par exemple sélectionné huit joueurs formés en Belgique pour la Coupe d’Afrique des Nations, dont Matthieu Epolo et Mario Stroeykens. Konstantinos Karetsas (Grèce), Bilal El Khannouss (Maroc) et d’autres ont également choisi de tourner le dos aux Diables Rouges, renforçant l’alarme pour la fédération belge.
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