La défaite de l'Antwerp contre Dender a fait éclater au grand jour un malaise latent : pour Stef Wils, la situation était devenue intenable. Désormais remercié, l’ancien entraîneur laisse derrière lui un Anvers en quête d’une véritable relance. Et si un nouveau coach pourrait redonner une impulsion, le diagnostic est clair : l’effectif a besoin de renforts. Le mercato hivernal s’annonce décisif.
Dimanche, le vestiaire a salué Wils pour son travail. Pourtant, difficile de lui imputer la totalité des difficultés. Depuis plusieurs mois, Paul Gheysens impose une ligne financière stricte afin d’assurer l’autonomie économique du club. Ainsi, aucun investissement majeur n’a été réalisé l’été dernier, malgré une trésorerie historiquement solide.
La masse salariale a été réduite au minimum, mais les départs essentiels n’ont pas été compensés. Des profils clés sont partis sans être remplacés à leur juste valeur, et plusieurs recrues ont été engagées avec des risques évidents. Aujourd’hui, Wils paie la facture sportive de cette politique d’austérité.
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Budget serréAu Bosuil, la réflexion s’intensifie. Het Laatste Nieuws explique ainsi : « La conclusion inévitable est que Marc Overmars et Sven Jaecques n'ont pas été à la hauteur en matière de recrutement. Certes, avec un budget serré, ils n'ont dépensé que quatre millions d'euros cet été, un ajustement en janvier semble nécessaire. »
Un montant avait été évoqué ces dernières semaines, mais HLN révèle désormais la somme exacte : Marc Overmars disposerait d’environ dix millions d’euros. Une enveloppe rendue possible grâce à une fin d’été lucrative et destinée à enfin corriger les manquements de l’intersaison.
Le journal prévient : « Il faudra un véritable succès si Anvers veut jouer un rôle important cette saison. » Et l’enjeu dépasse la simple quête de résultats. Selon la Gazet van Antwerpen, une offensive hivernale est indispensable pour rendre le club plus séduisant aux yeux des futurs entraîneurs et revaloriser un effectif en perte de vitesse.
Car une certitude demeure : à court terme, personne ne viendra renflouer les caisses. Anvers doit se reconstruire lui-même, vite, et bien.
Salomon AGADA