Le Celtic de Glasgow ne rémunère pas chichement l'entraîneur en chef de son équipe première.Mais à combien s'élevaient réellement les salaires des prédécesseurs de Brendan Rodgers ?
Plus crûment dit, combien Nicky Hayen pourrait-il espérer gagner là-bas, s'il suit la nouvelle mode en Jupiler Pro League et trahit "son" Club Bruges en pleine saison, pour relever le défi écossais ?
Ce qui paraît encore assez peu probable à ce stade, même si l'intéressé rappelle "qu'en foootball il ne faut jamais dire jamais". Mais aussi qu'il n'a pas encore pensé "cinq secondes au Celtic" depuis que la rumeur Hayen agite la panète foot belge, et plus particulièrement brugeoise.
Engager le T1 des blauw en zwart obligerait son nouveau club à verser une importante compensation au Club Bruges, et à offrir à Hayen un salaire nettement supérieur à celui qui a récemment été sensiblement revalorisé par le vice-champion de Belgique.
Et c'est à ce niveau salatrial que réside sans doute le véritable enjeu, sachant que Brendan Rodgers a signé en 2023 un contrat record avec le Celtic d'une valeur d'environ 3 millions de livres sterling par an (3,4 millions d'euros), le plus élevé jamais atteint pour un manager fu club.
Ange Postecoglou gagnait auparavant environ 2 millions de livres sterling par an (2,3 millions d'euros). Ces chiffres ont été rapportés à plusieurs reprises dans la presse écossaise. Ils reflètent surtout la fourchette dans laquelle se situe historiquement le Celtic : environ 2 à 3 millions de livres sterling (2,3 à 3,4 millions d'euros) bruts par an pour le T1.
Mais le club écossais pourrait aujourd'hui placer la barre encore plus haut. Kieran McKenna, également cité au Celtic, a prolongé son contrat avec Ipswich en mai 2024 jusqu'en 2028 et, selon The Times, son salaire a été revu à la hausse pour atteindre environ 6 millions de livres sterling (6,8 millions d'euros) par an.
Un tel profil semble donc encore un peu trop coûteux pour le Celtic, à moins que les Écossais ne souhaitent délibérément dépasser leur budget salarial.
Postecoglou est également pressenti pour un retour. Son bref (et dramatique) passage à Nottingham Forest cet automne a été estimé par plusieurs rapports entre 3 et 3,5 millions de livres sterling par an (3,4 à 4 millions d'euros), ce qui est à la portée des finances du Celtic.
Dans ses derniers résultats annuels, le club affichait en effet d'importantes réserves de trésorerie (plus de 70 millions de livres sterling en espèces, soit 80 millions d'euros), ce qui lui donne une marge de manœuvre réelle pour recruter un nouvel entraîneur principal et payer une indemnité de transfert.
Brendan Rodgers a démissionné en début de semaine.
Martin O'Neill et Shaun Maloney assurent désormais l'intérim, tandis que la liste des candidats potentiels est en cours de finalisation.
Elle comprend, outre le nom de Nicky Hayen, ceux de McKenna et Craig Bellamy, tandis qu'un retour immédiat de Postecoglou est jugé "très improbable".
On y retrouve également Kjetil Knutsen (Bodø/Glimt), et même des noms liés au Celtic tels que Robbie Keane ou Damien Duff.
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Le Club Bruges n'est pas l'Union !Le ton général : des profils ayant fait leurs preuves, mais avec des salaires très variables, allant du niveau scandinave au niveau de la Premier League.
Que cela signifie-t-il concrètement pour Hayen ?
Le salaire net pourrait être plus élevé à Glasgow, mais pour dissiper tous les doutes de Hayen, le Celtic doit s'aligner sur le niveau de Rodgers (de l'ordre de 3 millions de livres sterling, soit 3,4 millions d'euros par an) et indemniser le Club avec une somme - Bruges n'est pas l'Union ! -, qui se chiffre en millions.
Le Club Bruges n'est plus depuis longtemps un "petit club", et réalise chaque année de belles performances au niveau européen.
Hayen a prolongé son contrat en juin précisément pour consolider ce statut — et les conditions qui l'accompagnent.
Quiconque souhaite désormais le faire partir du Jan Breydel devra donc "casser sa tirelire", tant pour son salaire que pour son indemnité.
Voici donc l'enjeu : non seulement quel entraîneur le Celtic veut-il, mais aussi combien le champion écossais est-il prêt à payer pour concrétiser immédiatement son projet ?
Bruges tremble !
Au Club Bruges malgré tout ça, on craint cependant toujours le départ de Nicky Hayen.
D'autant que ce dernier n'a pas fermé la porte au Celtic
"Quelqu'un défend mes intérêts et sait parfaitement quand il doit m'informer. Ce n'est pas encore le cas pour l'instant", a-t-il en effet déclaré.