La victoire du RSC Anderlecht face à Ninove (2-0) en Coupe de Belgique n’aura rien changé : la tension continue de grimper à Neerpede. Au coup de sifflet final, les huées du public du Lotto Park ont couvert les applaudissements habituels, signe d’un malaise profond entre les supporters et leur entraîneur, Besnik Hasi.
Dès l’annonce de la composition, les sifflets avaient déjà fusé. « Hasi, buiten », Hasi, dehors, a même retenti dans les tribunes. Certes, Anderlecht s’est mis à l’abri très tôt dans la rencontre, menant 2-0 après vingt minutes, mais la suite fut inquiétante : Ninove, pensionnaire de D1 VV, a rivalisé sans complexe avec les Mauves. De quoi exaspérer encore un peu plus les fidèles du club, lassés d’un jeu sans rythme ni identité.
Interrogé après la rencontre, Besnik Hasi a tenté d’apaiser les tensions : il a reconnu la frustration des supporters tout en affirmant que l’équipe allait continuer de travailler. Mais en interne, le constat est clair. L’entraîneur est sur un siège éjectable. Selon La Dernière Heure, chaque match pourrait désormais sceller son sort.
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Anderlecht déçoitLe déplacement à Malines, son ancien club, s’annonce donc décisif. Après une campagne européenne manquée et des Champions Play-Offs sans relief, Anderlecht déçoit à tous les étages. L’équipe peine à imposer son jeu, et les résultats ne suivent pas. Dans ce contexte, Hasi n’a plus droit à l’erreur.
Avant son départ de la direction des Mauves, c’est Wouter Vandenhaute qui cristallisait la colère du public. Mais aujourd’hui, les regards se tournent vers Olivier Renard, coupable aux yeux des fans d’avoir prolongé la confiance à Hasi à l’issue d’une saison déjà moyenne. Le directeur sportif, épaulé par le CEO Tim Borguet, doit maintenant trancher : limoger Hasi reviendrait à admettre une erreur stratégique majeure.
Mi-novembre pourrait donc marquer un tournant. L’arrivée de Kenneth Bornauw (nouveau CEO) et de Michael Verschueren (actuel président) offrira à la direction une occasion de relancer le projet sportif et d’imprimer une nouvelle dynamique. En attendant, Hasi doit tenter de sauver sa peau, match après match.
Mais à Anderlecht, quand le public tourne le dos à son entraîneur, l’histoire se termine rarement bien. Et cette fois, tout laisse croire que les supporters auront bientôt gain de cause.
Salomon AGADA