Alors que le débat sur le format du championnat s'enflamme à nouveau, le contrat télévisuel continue de hanter le football belge. Il y a environ une semaine, il a été annoncé que le détenteur des droits DAZN souhaitait rencontrer la Pro League pour renégocier l'accord actuel. Het Nieuwsblad a fait le point.
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L'emprise de DAZNActuellement, la Jupiler Pro League est uniquement accessible sur la plateforme de DAZN, qui a déboursé 84 millions d'euros pour obtenir les droits de diffusion pour les cinq prochaines années. L'objectif était toutefois de rentabiliser partiellement cet investissement en proposant également le contenu à divers opérateurs télécoms tels que Telenet et Proximus. De plus, en vertu de l'accord actuel, DAZN est tenu de conclure un accord avec au moins deux parties.
Cela s'est toutefois avéré plus facile à dire qu'à faire, les négociations ardues s'éternisant. Bien qu'une avancée semblait imminente, Proximus et Telenet ont récemment confirmé que les négociations étaient actuellement dans l'impasse. L'aspect financier, en particulier, resterait un obstacle. DAZN, cependant, maintient avoir déployé suffisamment d'efforts pour les satisfaire. L'entreprise estime que son prix demandé est conforme au marché et commercialement viable.
La Pro League panique
Pour l'instant, l'impasse ne semble pas prête de s'arrêter puisque DAZN a informé la Pro League de son incapacité d'honorer ses obligations contractuelles. Le CEO Lorin Parys a ensuite contacté les différents clubs pour les mettre au courant de la situation. Dans ce communiqué, il a fait savoir que la Pro League disposait d'un solide dossier juridique, mais cela n'a pas suffi à dissiper les doutes des dirigeants, bien au contraire.
Ils craignent que DAZN ne tente de baisser ses prix, voire de se retirer complètement, comme cela s'est déjà produit en France. Bien qu'aucun signe concret ne laisse présager une telle éventualité, la Pro League envisage ce scénario catastrophe.
Enfin, elle a demandé à tous ses membres dans quelles mesures leurs activités seraient comprises si DAZN suspendait ses paiements. Une mesure de précaution visant à parer toute éventualité, mais qui a suscité une certaine nervosité.
Aussi sincères que soient les intentions de la Pro League, le simple fait que la question soit posée fait frémir plusieurs clubs : "Les revenus télévisés vont-ils disparaître ?" se demandent certains dirigeants. Compte tenu de l'appel d'offres, la Pro League est convaincue que l'accord est définitif, sans possibilité de sortie.