La bombe Diarra: un crash pour les clubs belges (voir Footnews: https://tinyurl.com/5n7syteu).
L'ex-international français Lassana Diarra espère tirer un profit financier de l'ordre de 65 millions d'euros aux dépens de la fédération internationale (FIFA) qui a les moyens, et la fédération belge (RBFA), qui en a moins.
Il s'appuie en effet sur un jugement de la Cour de Justice de l'Union Euuropéenne (CJUE) rendu en octobre 2024, qui a qualifié d'incompatibles avec le droit européen, les règles de transfert de la FIFA, d'ailleurs modifiées depuis, mais jusqu'à présent sans conséquence pour l'intéressé.
Diarra estime que ces règles ont coûté 8 % de salaire en moyenne à 100.000 joueurs depuis 2002.
Et il affirme que les règlements de la FIFA ont eu un impact négatif sur ses perspectives de carrière, entraînant une suspension de 15 mois et des opportunités limitées.
Le litige entre Diarra et la FIFA a conduit l’organisation à réviser son règlement sur les transferts à la suite de la décision de justice de la CJUE qui a fait jurisprudence l’année dernière.
Cependant, malgré ce changement, Diarra et les instances dirigeantes n’ont pas réussi à trouver un accord à l’amiable.
Ni la FIFA ni la Fédération belge de football n’ont en effet entamé de discussions en vue d’un règlement, ce qui a poussé Diarra à poursuivre son action en justice.
Selon l’avocat de Diarra, Martin Hissel, l’arrêt de la CJUE nécessite un recours aux tribunaux nationaux pour assurer sa mise en œuvre.
Il prévoit une décision des tribunaux belges dans un délai de 12 à 15 mois.
LIRE AUSSI: Trump récompensé par Infantino, un prix qui fait polémique
Mais c'est quoi le problème ?Pour comprendre ou essayer de comprendre de quoi il retourne, il faut remonter à la résiliation du contrat de Diarra par le Lokomotiv Moscou invoquant des manquements de la part du joueur, en 2014.
Il était alors tombé en disgrâce auprès de Leonid Kuchuk, son entraîneur de l’époque et refusait de s’entraîner.
Diarra a au contraire demandé une indemnisation au club dont il n'aura porté que 17 fois le maillot, marquant un but à Ural (0-3), et délivrant un assist contre le Dynamo Moscou (1-0).
La FIFA a finalement ordonné à Diarra de verser 10 millions d’euros à son ancien club, une décision confirmée par le Tribunal arbitral du sport.
Il a également été suspendu pendant 15 mois.
Charleroi a eu peur
Charleroi a du coup renoncé à l'engager par crainte de sanctions en vertu des règlements de la FIFA qui les a changés depuis, suite à la décision de la CJUE.
Mais malgré cela, ni la FIFA ni la RBFA n'ont contacté Diarra pour lui proposer un règlement.
Ce qu'il a qualifié d’indicateur d’une "culture du mépris" à l’égard des joueurs et de l’État de droit.
Diarra s’est dès lors senti obligé d’intenter une nouvelle action en justice.
Selon l’avocat Martin Hissel, la plainte vise à obtenir une indemnisation pour les dommages causés par les règles de transfert de la FIFA jugées incompatibles avec le droit européen par la CJUE.
La carrière de Diarra comprend des apparitions dans des clubs prestigieux tels que Chelsea (31 matches, 1 assist) Arsenal (12 matches), Portsmouth (32 matches, 1 but), le Real Madrid (116 matches, 1 but, 7 assists), l'Olympique de Marseille (45 matches, 1 but, 1 assist) et le Paris Saint-Germain (19 matches, 1 assist).
Il a également représenté 34 fois la France au niveau international avant de prendre sa retraite en 2019.
À LIRE AUSSI
Et si les opérateurs envoyaient promener DAZN (https://www.footnews.be/news/473487/et-si-les-operateurs-envoyaient-promener-dazn).