La cinquième journée de la Jupiler Pro League (https://tinyurl.com/ycxva982) ne sera donc pas non plus diffusée sur les chaînes de télévision traditionnelles.
Les matchs ne pourront toujours être visionnés que sur l'application et le site web de DAZN, qui n'est toujours pas parvenu à trouver un accord avec les opérateurs télécoms.
Les négociations avec Telenet, Proximus, Orange, Voo et TV Vlaanderen sont très difficiles depuis des mois, et cela ne semble pas près de changer.
Les dernières nouvelles concernant ces discussions ne sont du moins guère encourageantes.
Les chances de parvenir à un accord seraient en effet de plus en plus minces.
Les amateurs de foot risquent donc d'en faire les frais. Leurs possibilités de regarder le football national vont diminuer et risquent de devenir beaucoup plus coûteuses.
Leander Monbaliu, expert en droits médiatiques du cabinet de conseil sportif LaSource, craint également qu'aucun accord ne soit trouvé.
"Il y aura un point de basculement : un moment où les fans de football les plus nombreux auront déjà quitté les opérateurs télécoms", explique-t-il dans Het Laatste Nieuws (https://tinyurl.com/yhjzrr6p).
"Il sera alors beaucoup moins intéressant pour eux de conclure un accord coûteux avec DAZN. Ils ne pourront pas récupérer les clients perdus et ne pourront donc pas compenser le coût du football belge".
"Mais la situation peut aussi changer rapidement. Si un opérateur cède et conclut un accord avec DAZN, par exemple, cela pourrait avoir un effet boule de neige et les autres devront suivre..."
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Les trois atouts de DAZN"DAZN dispose de trois atouts", selon Leander Monbaliu
"Premièrement, ils ont les moyens financiers (la société appartient au milliardaire Len Blavatnik et a été rachetée à 10 % par le fonds d'investissement saoudien, ndlr) et peuvent donc supporter une période de pertes".
"Deuxièmement, la Pro League peut elle-même jouer un rôle. Elle a tout intérêt à ce que le produit 'f'ootball belge' soit couronné de succès. Et la Pro League a un accès direct à ses fans et peut aider à les atteindre directement".
"Troisièmement, la tendance générale vers le streaming va se poursuivre dans les années à venir, tous publics confondus".
Telenet et Proximus ne se tirent plus dans les pattes !
Ce qui complique actuellement les choses pour DAZN, c'est que Telenet et Proximus ne se tirent plus dans les pattes comme autrefois.
Ils collaborent souvent aujourd'hui pour d'autres droits sportifs, tels que la Ligue des champions, la Premier League et la Bundesliga.
Cette nouvelle réalité rend beaucoup plus difficile pour DAZN de faire pression et de conclure un accord à un prix acceptable pour eux.
Pas de scénario-catastrophe à la française possible
Mais un tel scénario n'est pas idéal pour les clubs belges,non plus. Pour DAZN, il sera pratiquement impossible de rentabiliser son investissement par ses propres moyens.
Ces derniers mois, certains ont déjà évoqué la possibilité d'un scénario catastrophe similaire à celui qui s'est produit en France.
Là-bas, DAZN a rompu son contrat avec la Ligue 1 parce qu'il n'arrivait pas à attirer suffisamment d'abonnés. «
"Cette possibilité me semble très faible", se veut rassurant Monbaliu.
"En France, le contrat comportait en effet une clause de sortie spécifique : si DAZN n'atteignait pas 1,5 million d'abonnés, il pouvait se retirer. En réalité, il n'avait que 500.000 abonnés. Cette clause a été à l'origine de la rupture. Je ne connais bien sûr pas le contenu exact de l'accord entre la Pro League et DAZN. Mais à ma connaissance, une telle clause ne figure pas dans le contrat belge. Les parties semblent ici beaucoup plus liées juridiquement..."
Ouf !
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DAZN: toujours pas d'accord, les fans en colère (https://www.footnews.be/news/473452/dazn-toujours-pas-daccord-les-fans-en-colere).