Bien que le département d'arbitrage ait été d'un avis différent, le Conseil de discipline de l'Union Belge vient de décider que le match entre Anderlecht et le KRC Genk devait être rejoué. La question est maintenant de savoir si les Bruxellois se plieront à cette décision.
Ces dernières semaines, Anderlecht, qui s'est imposé 2-1, s'est battu bec et ongles contre la plainte de Genk. Ils étaient représentés par le grand avocat Walter Damen, qui a exhorté ses collègues, après l'audience au PRD, à ne pas faire de cette affaire une bataille de procédure.
En effet, la suite du championnat risquait d'être compromise. Pourtant, il semble qu'Anderlecht étudie dès à présent les possibilités de s'opposer à la nouvelle décision.
Dans une première réaction à Het Laatste Nieuws, le Lotto Park a confirmé cette information. "Nous réagissons à cette décision avec perplexité et nous ne manquerons pas d'introduire toutes les formes d'appel possibles. Non seulement dans l'intérêt d'Anderlecht, mais aussi dans l'intérêt du football belge", a déclaré Damen.
Les deux parties, comme de nombreux observateurs, continuent donc à faire de cette affaire une question d'éthique.
Un précédent dangereux
Certains estiment que les arbitres auront ainsi carte blanche pour manipuler les matches, tandis que d'autres craignent un dangereux précédent.
"Dorénavant, toute erreur d'un arbitre pourra être sanctionnée comme une erreur contre les règles du jeu", aurait déclaré M. Damen. Enfin, selon l'avocat, on ne sait pas exactement à qui le club le plus titré de Belgique devrait s'adresser.
"S'agit-il du Tribunal arbitral du sport (TAS) ou de la Cour de cassation? Il s'agit malheureusement d'une cacophonie de règles que les fédérations elles-mêmes ne parviennent pas à comprendre", conclut-il.