Bruges: il ne fallait pas crier victoire avant que le match ne commence

Le scénario était nickel, parfaitement ficelé: rien ne pouvait empêcher Bruges de briser la série de treize matches sans défaite, dont douze victorieux, de l'Union Saint-Gilloise, mardi soir au Jan Breydel Stadion.

Ce qui soit dit en passant n'aurait tout de même rapproché le Club qu'à 11 points des Saint-Gillois au classement.

Mais peu importe, tout le monde avait été mis au courant, le pensait et le disait, la vague bleue et noire allait faire sombrer le trop frêle esquif jaune et bleu.

"Une victoire de Bruges serait une bonne chose pour le championnat (et surtout pour Anderlecht?, ndlr), se réjouissait d'ailleurs à l'avance Marc Delire, en préambule du combat, sur les ondes de DAZN-Eleven.

Il y a du reste bien eu combat (le team support brugeois Pascal Plovie a même donné un coup de pied à Mohamed Amoura !) mais pas de vainqueur, 1-1, l'Union ayant contenu les furieux assauts brugeois, et préservé son brevet d'invincibilité, dans un contexte où beaucoup d'autres équipes auraient pris une belle correction.

"Dommage que l'arbitre ait sifflé trois ou quatre minutes trop tôt" (ce qui est complètement faux, ndlr), pestait Alexandre Teklak "il pouvait encore se passer quelque chose..."

Quelque chose, mais quoi ? Un goal de Bruges, dans son esprit, sans doute.

Mais rien n'est moins sûr, même avec Cameron Puertas dans la cage, car sans le penalty, quoique poussée par son public en délire, l'équipe locale n'aurait jamais marqué.

LIRE AUSSI: Hubert lance un sérieux avertissement : ils sont prévenus
"Noël, c'est passé !"

Ronny Deila le voulait pourtant absolument, ce but, et donc la victoire.

Au point de carrément remplacer pour le dernier quart d'heure, un défenseur, Jorne Spileers, par l'ex-attaquant du FC Barcelone Ferran Jutgla, d'ailleurs à l'origine de l'exclusion du gardien unioniste Anthony Moris dans les arrêts de jeu.

"Bruges était la meilleure équipe, et méritait de gagner", estimait, grinçant, et avec sa tête des mauvais jours, l'ancien T1 du Standard.

"Noël c'est passé, on n'était pas là pour lui faire des cadeaux", rétorqua ironiquement le coach unioniste Alexander Blessin (voir Footnews: https://tinyurl.com/mr5r765e), qui a brillamment mené ses troupes dans un combat apparemment perdu d'avance, et que l'on considérera donc comme son grand vainqueur, même s'il n'a pas gagné.