L'inimitable Louis de Funès chef d'orchestre de "La Grande Vadrouille" aurait sûrement dit: "ce n'était pas mauvais, c'était très mauvais !". Pas question bien sûr pour Karel Geraerts de tenir publiquement le même discours à propos de la prestation de son équipe contre l'Antwerp (0-2), lors de la première des six journées du Champions Playoffs.
Mais cela doit quand même à peu près correspondre à ce qu'il a dit aux joueurs dans le vestiaire.
La bonne nouvelle, c'est qu'il sera impossible de jouer encore plus mal samedi soir (18h15) au Club Bruges, et lors des matches suivants.
Et la mauvaise, c'est que le résultat contre l'Antwerp n'aurait pas forcément été tellement meilleur, si l'Union avait presté à son niveau habituel. Et que gagner là-bas le 28 mai lors de la cinquième journée, ce qui pourrait être obligatoire, sera par conséquent une mission très compliquée.
En attendant l'Union est peut-être davantage estimée par ses rivaux que par les observateurs.
On se souviendra par exemple des bonds de joie le long de la touche de Wouter Vrancken lors de la victoire, 1-2, arrachée in extremis par Genk au Marien, le 11 septembre 2022.
Ce n'est pas le genre de Mark van Bommel, mais celui-ci savourait intérieurement un succès apprécié à sa juste valeur, mercredi.
"Evidemment", a-t-il d'ailleurs confirmé en conférence de presse. "Gagner ici à l'Union en ayant de surcroît très bien joué, est une véritable top performance", a-t-il en effet déclaré. "On ne leur a pas laissé d'occasions, et les nôtres ont été exploitées. Je ne pouvais rien demander de plus à mon équipe..."
"INCOMPRÉHENSIBLE !"
L'entraîneur hollandais de l'Antwerp était fier d'avoir trouvé les moyens de paralyser un adversaire qu'il tient en très haute estime.
"Mais ce que je ne comprends pas", a-t-il lâché dans la foulée, "c'est qu'on oblige cette équipe de l'Union à rejouer dès samedi. Ce ne sont peut-être pas tout à fait mes affaires, mais permettez moi quand même de vous dire que c'est du grand n'importe quoi. En un seul mot: incompréhensible !"
Il y a bien sûr une explication, mais est-elle pour autant acceptable: le choix de la date et de l'heure a paraît-il été effectué à la demande des autorités locales brugeoises qui voulaient que la rencontre soit programmée avant samedi à 20h, car il y a une grande manifestation dans le centre de Bruges dimanche !
"Tout le monde sent bien que c'est totalement illogique", a de son côté enchaîné Geraerts. "Mais bon, c'est comme ça. Il faut jouer, en étant conscient qu'on n'aura aucune chance à Bruges, en reproduisant la même pâle prestation que contre l'Antwerp. La perte de trois points à domicile est très ennuyeuse, mais tout restera possible, si on remet les pendules à l'heure samedi...", conclut le chef d'orchestre unioniste.
On est curieux de voir quels sont les joueurs en dessous de tout mercredi, auxquels il va redonner une chance, et ceux qui méritent désormais selon lui de ne plus faire banquette.
Et si l'Union va enfin parvenir à s'imposer contre les Blauw en Zwart, la bête noire des jaune et bleu depuis leur retour parmi l'élite.
L'Antwerp reçoit Genk dimanche (18h30) au Bosuil.
A LIRE AUSSI
Un international de 23 ans dans le viseur du FC Bruges (https://www.footnews.be/news/369065/un-international-de-23-ans-dans-le-viseur-du-fc-bruges).