Depuis quelques semaines, les levées de bouclier contre la prochaine Coupe du Monde au Qatar se sont fait toujours plus nombreuses.
Les appels au boycott se sont multipliés, dénonçant les conditions dans lesquelles vont se dérouler la compétition mais aussi les conditions dans lesquelles ont été construits les stades qui vont l'accueillir.
Les nombreux morts sur les différents chantiers ont interpellé l'opinion publique. Mais pour le député Malik Ben Achour, pas question de faire partie de ceux qui boycotteront l'événement. "l y a une forme d’hypocrisie par rapport à l’événement et une grande ignorance quant à l’évolution du pays. C’est très facile de jouer l’indignation dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Ça ne coûte pas cher et ça rapporte gros en termes d’image", explique-t-il à Sudpresse.
Pour lui, si la situation est loin d'être idyllique, il y a eu énormément d'améliorations qui ont pu être constatées depuis 2017, quand l'Observatoire International du Travail (OIT) a ouvert un siège au Qatar, veillant à des améliorations dans les conditions de travail, en instaurant notamment un salaire minimum ou en interdisant de travailler sous de trop fortes chaleurs.
SOUTENIR LES DIABLES
Dans quelques semaines, pas de boycott pour lui, donc. Quand on lui demande s'il regardera les matchs, il déclare: "C’est évident. Et je soutiendrai à fond les Diables Rouges. Je ne pense pas que je saurais m’y rendre car on aura beaucoup de travail à la Chambre. Mais si je pouvais, j’irais. Je suis allé au Brésil et en Russie. Ce qui m’importe c’est la manière dont la Coupe du Monde ou n’importe quel autre grand événement peut servir de levier pour changer les choses. En Russie, en Chine, au Brésil, ça n’a pas été le cas. Ici ça l’est. Il faut maintenant poursuivre l’effort de dialogue et de concertation lorsque les projecteurs seront éteints et que les réseaux sociaux s’intéresseront à autre chose."
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