Christoph Daum, 68 ans, est une légende en Allemagne, du moins à Cologne, Stuttgart et Leverkusen, où il a fait des miracles. Une affaire de cocaïne a brisé sa carrière de sélectionneur national, avant même qu'elle ne débute. Il a aussi été l'entraîneur parfois controversé mais à tort, du Club Bruges, qui a terminé tout près d'Anderlecht en 2012, à l'époque beaucoup plus fort sur le papier.
C'est d'ailleurs sans doute la principale raison de son départ. Il était en effet venu en Belgique pour remporter un titre, mais avait compris que ce n'était pas possible.
L'entraîneur actuel du Club Bruges, Carl Hoefkens, 44 ans, était son capitaine. "Je le voulais absolument dans mon équipe", explique-t-il aujourd'hui dans Het Laatste Nieuws (https://cutt.ly/JBfyqNV), "et pour ça je n'ai pas hésité à faire monter d'un cran un très grand joueur comme Thomas Meunier. Carl était en quelque sorte mon double sur le terrain, mais aussi dans le vestiaire. Il m'a vraiment été très précieux car je ne suis pas du genre à faire la police et s'il y avait des conflits ou des choses à régler, il s'en chargeait, parfois même sans m'en parler. Il mettait l'ambiance, aussi, et je lui promets une brillante carrière. Déjà parce qu'il a compris qu'il ne suffit pas d'avoir été un excellent joueur, pour devenir un grand entraîneur. Il a débuté au bas de l'échelle, à Knokke, avant d'apprendre le métier dans l'ombre de Philippe Clement, puis d'Alfred Schreuder, tout en effectuant du bon travail à leur côté. La victoire (1-0, ndlr) contre le Bayer Leverkusen a fait du bruit en Allemagne. Les gens venaient me trouver en me rappelant que c'était l'un de mes anciens clubs. Et depuis le neuf sur neuf, cela n'arrête pas.."
"Le mérite de Carl est grand", poursuit Christof Daum, "il ne faut pas oublier qu'il a perdu De Ketelaere..."
Hoefkens considère lui que Daum a été "son meilleur entraîneur, avec Eric Gerets..."
MIGNOLET
A la question, qui doit recevoir le Soulier d'Or cette année, l'Allemand répond Mignolet. "Mais j'aime aussi beaucoup Skov Olsen et Jutglà", dit-il, "ainsi que Vanaken, bien sûr, même si je le trouve un peu trop timoré. Il devrait prendre plus d'initiatives..."
Et quand on lui demande si la supériorité de Bruges ne va pas anesthésier la Jupiler Pro League, comme le Bayern Munich a endormi la Bundesliga, il rassure en promettant que "l'Antwerp de Mark van Bommel va lui mener la vie très dure cette saison".
Enfin les Diables Rouges, il n'y croit plus trop. "Il jouent toujours bien, mais il leur manque l'instinct du tueur pour aller jusqu'au bout", estime-t-il. "Je les vois pourtant passer sans problème la phase de groupes, mais c'est après que cela va se corser. Cela dit ne plus être désignée parmi les principaux favoris de ce mondial, pourrait constituer un très gros avantage pour la Belgique...", conclut Christoph Daum.
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