Il semble que des temps difficiles - financièrement parlant - s'annoncent pour les clubs belges. Il est clair depuis quelques mois que les politiques envisagent de remanier les avantages fiscaux dont bénéficient les clubs professionnels dans notre pays. Mercredi matin, le projet de loi final a été divulgué, lequel va particulièrement toucher les grands clubs sur le plan financier.
Bien sûr, ils n'en sont pas satisfaits et le dénommé G6 tire désormais publiquement la sonnette d'alarme. Le Club de Bruges, Anderlecht, le Standard, Genk, Gand et l'Antwerp ont envoyé une lettre ouverte, dans laquelle ils se disent stupéfaits et prédisent un scénario catastrophe absolu pour le football belge.
"Nous ne pouvons que constater que des propositions sont formulées qui, selon les calculs, pourraient avoir un impact récurrent total de 170 millions. C'est par définition la faillite du secteur", préviennent les grands clubs. "Si les propositions de la loi-programme fiscale se concrétisent, le football de haut niveau belge cessera d'exister sous sa forme actuelle, tant au niveau national, international au niveau des clubs que du niveau des équipes nationales."
CONTRE-PRODUCTIF
Les clubs estiment que la nouvelle loi est non seulement injuste, puisque seuls les meilleurs clubs de Belgique sont encore aux mains des Belges, mais aussi contre-productive. Ils craignent qu'il soit désormais impossible de garder les talents belges suffisamment longtemps, car ils ne pourront pas rivaliser financièrement avec les concurrents étrangers. Ils critiquent également le fait que des mesures alternatives pour promouvoir le flux de Belges n'ont pas été envisagées, comme l'augmentation du salaire minimum pour les joueurs non européens.