Contraint et forcé par la suspension de Denswil, Michel Preud'homme pourrait relancer Bjorn Engels dès ce dimanche à Courtrai. Le défenseur central de Bruges n'a encore qu'un match d'Espoirs dans les jambes mais il est prêt. Et pourtant, il a souffert
Ce samedi, l'hebdomadaire flamand Fan publiera en exclusivité le journal intime qu'Engels a tenu au cours des 3 mois de rééducation qui ont suivi sa blessure à l'épaule en Ligue des Champions contre Leicester. En voici quelques extraits.
"J'ai quitté l'hôpital et je suis chez moi dans le fauteuil. Maintenant, je réalise vraiment. C'est reparti pour des mois de rééducation. Je ne comprends pas. Autant de malchance, ce n'est pas normal. Difficile de ne pas voir tout en noir. Parfois, j'ai l'impression que je ne suis pas fait pour réussir. Je pleure. Je suis content que seule ma famille soit là car je ne supporte pas la présence des autres quand je pleure. Je ne peux même pas bouger, je deviens fou. Même pas envie de manger une tartine. Je peux juste resté couché et me faire soigner."
"Pendant ce temps, Slimani inscrit deux buts contre Burnley. Je deviens fou. J'ai revu cent fois les images de sa faute et je lui en veux. On peut pousser quelqu'un parce qu'on est frustré mais sur les images, on voit qu'il me regarde, qu'il attend que Butelle arrive pour me pousser. Comme pour me faire mal intentionnellement. Et puis ses gestes pour dire qu'il n'a rien fait. Je n'arrive pas à relativiser. Même quand j'étais au sol, il n'est pas venu me voir. Pourtant, il a bien vu que c'était grave. Et après le match non plus. C'est triste. Drinkwater, au moins, est venu me demander comment je me sentais."