Le tiercé des inconscients

Le foot vous manque terriblement, et ce ne sont pas les rediffusions qui vont étouffer vos frustrations. Dans ce cas et à condition d'être un expert xxl en streaming, il faudra réussir  à vous connecter sur une chaîne d'un des trois pays où le ballon roule toujours...

Qui sont le Burundi - on en a déjà parlé -, la Biélorussie et le Nicaragua.

En Biélorussie rien, ou presque, n'a d'ailleurs changé. Les gens continuent en effet à mener une vie quasi-normale, malgré le fait qu'il y ait une petite centaine de personnes infectées par le Covid-19. Et donc entre autres à jouer au football ...

Les matchs de championnat se disputent même à portes ouvertes.

Le très autoritaire président Alexandre Loukachenko, mais il n'est apparemment pas le seul, pense que tout va bien se passer, et qu'il n'y aura pas de problèmes majeurs.

Quatre matches ont été joués avec public samedi. BATE Borisov a encore perdu, 2-1 au FK Slaviya Mozyr, et le FK Minsk a remporté le derby contre le Dynamo 3-2, si cela vous intéresse.

Deux autres rencontres sont prévues ce dimanche.

Et au Nicaragua ?

Il y a des protestations mais elles n'empêchent pas le déroulement - à huis clos - du tournoi de clôture de la Liga Primeira qui réunit dix équipes, dont Cacique Diriangén, Real Estelí, Walter Ferretti et le Managua FC.

Le Nicaragua est le dernier pays des Amériques à autoriser la poursuite des compétitions sportives, en dépit de l’épidémie grandissante de coronavirus dans la zone.

Cela dit selon les chiffres officiels, le Nicaragua est épargné pour le moment (quatre  cas seulement ont été diagnostiqués).

Le maintien de la Primera Liga fait débat, et plusieurs joueurs – pour la plupart étrangers –  dont Bernardo Laureiro, la star uruguayenne de Cacique Diriangén, ont remis en question la poursuite du tournoi sur les réseaux sociaux.

Mais à l'exception du Cacique Diriangén – qui a diffusé une photo de ses joueurs équipés de masques et de gants à l’issue de la rencontre face à Ocotal –, les dirigeants des neuf autres équipes se sont opposés à la suspension du championnat, menaçant même les joueurs de résilier leur contrat en cas de grève.