Pourquoi la RTBF a-t-elle retiré l'interview pro-Qatar de M. D'Hooghe

Sylvain Rouquet a résumé sur le site de la RTBF, des propos tenus au micro de Kevin Paepen par Michel D'Hooghe, l'ex-président de l'Union belge de football, l'URBSFA, qui était membre du Comité exécutif de la FIFA lors du vote pour l’obtention de la Coupe du monde 2022.

L'interview avait été réalisée jeudi passé en marge de l’attribution du Trophée national du Mérite sportif à Remco Evenepoel, dont il fait partie du jury.

Mais il n'est apparemment plus possible d'accéder au texte paru sur le site www.rtbf.com (https://cutt.ly/RB5jrZV).

Celui qui veut aujourd'hui le lire reçoit en effet pour réponse: "Ce contenu est actuellement introuvable. L'adresse est probablement incorrecte, ou cette page n'existe plus".

La raison de ce déclassement est inconnue, mais il est évident que les propos tenus par son ancien président, n'ont pas dû plaire à la fédération (RBFA), qui s'efforce de faire croire qu'elle désapprouvait totalement le choix du petit pays du Moyen-Orient.

Michel D'Hooghe n'affirme certes pas qu'il a voté pour le Qatar, mais "en son âme et conscience".

Que dit-il toutefois à propos des critiques qui arrivent de partout ?

"Je n’y réponds même pas. Je dis simplement d’attendre que le ballon roule et vous allez voir ce que vous allez voir. Le Qatar sait que les yeux du monde sont fixés sur lui. Le pays fait un énorme effort pour répondre aux demandes. Je pense que nous assisterons à un grand tournoi."

CORRUPTION
L'article rappelait aussi que le Docteur D'Hooghe, également ex-président du Club Bruges, avait été inquiété par l'enquête menée par le procureur Michael Garcia entre 2012 et 2014. Celui-ci avait en effet établi que huit semaines après l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, Pieter D’Hooghe, le fils de Michel, a reçu un poste de médecin du sport à l’hôpital Aspetar à Doha. Et que la société de transport maritime de Rik Rammant, fils de Luc Rammant, la personne de confiance de D’Hooghe, s'était vu attribuer  des contrats au Qatar.

La commission d’éthique de la FIFA avait estimé que ces éléments n’étaient pas assez probants pour parler de corruption.

 "Je n'ai jamais été influencé", se défend D'Hooghe, qui contre-attaque: "il faut croire que certains ont été étonnés qu’un pays du Moyen-Orient ait obtenu la Coupe du monde. Il s'agit pourtant d'un exemple d’ouverture de la FIFA qui veut propager le football dans toutes les régions du monde. Je n’ai donc aucun problème avec cela. J’avais un problème sur une Coupe du monde au Qatar en juin-juillet. Et heureusement pour une fois, on m’a écouté en la déplaçant en automne."

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