Lille menacé d'explosion en plein vol !

Deuxième de Ligue 1 et premier de son groupe en Europa League, après son succès retentissant, 0-3, à Milan (3-0, le 5 novembre), en apparence tout va pour le mieux à Lille, juste derrière la frontière belgo-française.

Sauf que le trio composé par Gérard Lopez, président, Christophe Galtier, entraîneur et Luis Campos, conseiller du président et en charge du recrutement, qui avait ramené le club en Ligue des Champions la saison passée (4e du championnat de France en 2018-2019), a perdu ou semble sur le point de perdre un de ses pans: Luis Campos serait en effet sur le départ.

En résumé: le beau projet Lopez est menacé d'explosion  en plein vol.

Galtier n'a plu vu ou entendu Campos, en conflit ouvert avec le directeur général Marc Ingla, depuis le 20 août.

"Je ne veux pas interpréter son absence, et je ne sais pas ce qu'ils se disent avec le président (Gérard Lopez)", déclare-t-il. "Par contre, j'ai besoin de savoir avec qui je travaille. Ce n'est pas prétentieux tout de même, quand on entraîne le LOSC, de vouloir savoir avec qui on travaille, non ? Nous formions un trio, le président, le conseiller du président et l'entraîneur, et, putain de merde, qu'est-ce que ça fonctionnait bien... On ne s'embrassait pas tous les jours sur la bouche. Il y avait des désaccords. Quand le président arbitrait en faveur de Luis et pas dans le mien, ça ne me faisait pas plaisir. Et quand Luis et moi étions d'accord, mais pas le président, on devait se plier à son arbitrage. C'était comme ça. Luis n'est plus là et tout cela est maintenant en stand-by..."

"Ce qui a permis au LOSC d'être aujourd'hui en lumière, c'est simple: le président trouvait des fonds pour investir dans des joueurs repérés par un homme qui a une compétence incroyable (Campos), les deux associés à un entraîneur à fond dans le projet pour développer des joueurs. C'est ça la réussite du LOSC. J'ai parlé de trois personnes et il en manque une. Est-ce que Luis va revenir ? Sera-t-il remplacé ? Je ne sais pas. Ce que je sais c'est que ce business plan ne peut pas aboutir à deux, avec seulement l'entraîneur et le président (...) Je dis attention: il est difficile d'arriver à un certain niveau mais tout peut basculer en quinze jours. Notre organisation me semblait proche de la perfection. L'absence d'une personne peut nous faire basculer du mauvais côté..."